Depuis la publication de la note officielle n° 05-2025 en date du 17 juillet 2025, la Banque d’Algérie a clarifié les conditions d’accès à l’allocation touristique de 750 euros, tout en mettant l’accent sur les risques encourus en cas de non-respect des règles. L’allocation touristique, qui sera disponible à partir du 20 juillet 2025, vise à encadrer les voyages à l’étranger des citoyens algériens résidents en fixant un plafond annuel strict. Mais si l’allocation touristique peut sembler simple à obtenir, la moindre erreur ou omission peut entraîner une sanction pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Conformément à cette note, le montant de l’allocation touristique est fixé à l’équivalent de 750 euros en dinars algériens, accordé une seule fois par an. Les citoyens âgés de 19 ans et plus peuvent en bénéficier, tandis que les mineurs entre 12 et moins de 19 ans ont droit à 300 euros, dans la limite de deux enfants par foyer. Cependant, cette allocation touristique est réservée exclusivement à l’usage personnel du bénéficiaire, excluant ainsi tout transfert ou usage indirect. Toute tentative de détourner cette allocation touristique ou de frauder sur les conditions d’attribution expose le citoyen à une sanction sévère, définie par la réglementation en vigueur.
Pour accéder à cette allocation touristique, les demandeurs doivent fournir une série de documents précis, dont un passeport valide, un billet aller-retour ou un reçu de taxe terrestre, et un reçu du paiement en dinars. En cas de représentation familiale, le lien de parenté doit être justifié par un livret de famille. Les banques sont tenues de vérifier l’unicité de la demande sur les 12 derniers mois et s’assurer que l’allocation touristique n’a pas déjà été perçue par le même bénéficiaire. En cas de fraude, omission volontaire ou fausse déclaration, la sanction est immédiate et peut entraîner une exclusion de cinq ans du dispositif.
La remise de l’allocation touristique s’effectue aux guichets de la Banque d’Algérie, présents aux frontières, que ce soit par voie aérienne, maritime ou terrestre. Dans tous les cas, une pièce justificative du paiement de l’allocation touristique en dinars est requise, en plus du passeport et de la carte d’embarquement ou autre preuve de déplacement. Le montant perçu est alors inscrit dans le passeport, avec la date exacte de l’opération. Mais là encore, toute tentative de manipulation ou de double perception de cette allocation touristique peut entraîner une sanction allant jusqu’à cinq ans de suspension de droit, même pour les mineurs, dès qu’ils atteindront l’âge légal de 19 ans.
Les conditions imposées pour bénéficier de cette allocation touristique incluent un séjour à l’étranger d’au moins 7 jours. Si ce critère n’est pas respecté, le bénéficiaire devra restituer l’intégralité de l’allocation touristique dans un délai de 5 jours ouvrables après son retour. En cas d’annulation du voyage, le montant doit être remboursé sans délai. Le non-respect de cette exigence déclenche automatiquement une sanction pénale, prévue par la loi, et peut également conduire à une interdiction de toute nouvelle demande d’allocation touristique pendant cinq ans.
La Banque d’Algérie insiste : toute tentative d’abus, de détournement ou de fausse déclaration est passible d’une sanction lourde, et cela même si l’infraction concerne un mineur représenté par un adulte. Elle rappelle également que l’allocation touristique ne concerne pas les voyages pour le pèlerinage (Hadj), et ne peut en aucun cas être utilisée à d’autres fins. L’instance financière appelle ainsi les citoyens à la vigilance, car derrière l’attribution de cette allocation touristique se cache une responsabilité légale dont la violation peut coûter très cher.