Allocation touristique de 750 euros : une nouvelle interdiction appliquée

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La Banque d’Algérie a apporté de nouvelles précisions concernant l’allocation touristique, en rappelant avec fermeté les règles encadrant le droit de change pour les voyages à l’étranger. À travers une instruction officielle émise par la direction générale du change, l’institution monétaire met un terme clair à certaines pratiques observées ces derniers mois, en interdisant formellement aux agences de voyages d’intervenir dans la gestion, la perception ou le paiement de cette allocation au nom de leurs clients.

Dans une instruction datée du 23 décembre 2025, signée par la directrice générale du change, la Banque d’Algérie insiste sur le caractère strictement personnel du droit de change accordé aux voyageurs. Ce droit, destiné à couvrir une partie des dépenses à l’étranger, ne peut être exercé ni délégué à un intermédiaire, quel qu’il soit. Les autorités monétaires rappellent ainsi que seule la personne bénéficiaire est habilitée à effectuer les démarches nécessaires, dans le respect du cadre réglementaire en vigueur.

La note précise que le paiement de l’équivalent en dinars algériens de l’allocation touristique doit être réalisé exclusivement par le bénéficiaire lui-même ou, dans certains cas bien définis, par un proche autorisé conformément aux instructions antérieures. Ces dispositions s’appuient notamment sur des textes réglementaires déjà publiés en juillet et en décembre 2025, qui encadrent de manière détaillée les modalités d’accès au droit de change. L’objectif affiché est de renforcer la traçabilité des opérations et d’éviter toute confusion ou dérive dans l’utilisation de cette allocation.

Cette clarification vise particulièrement les agences de voyages et les organisateurs de séjours, auxquels il est désormais clairement interdit d’agir au nom de leurs clients dans ce domaine. Qu’il s’agisse de voyages touristiques classiques ou de déplacements à caractère religieux, comme les séjours de Omra, aucune exception n’est prévue. La Banque d’Algérie souhaite ainsi mettre fin à une pratique qui consistait, dans certains cas, à confier aux agences la gestion administrative et financière de l’allocation touristique, une démarche désormais jugée contraire à la réglementation.

Du côté des autorités, cette décision s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la transparence et le contrôle des opérations de change. En imposant une relation directe entre le bénéficiaire et l’établissement bancaire, la Banque d’Algérie entend limiter les risques d’abus, de détournement ou de mauvaise utilisation des droits accordés. Les services bancaires sont d’ailleurs appelés à redoubler de vigilance, notamment en exigeant systématiquement la présentation du passeport original lors des opérations, afin de s’assurer que la demande est bien effectuée par le titulaire du document ou son représentant légal.

Cette mesure pourrait toutefois avoir un impact concret sur les habitudes de nombreux voyageurs. Pour certains, le recours aux agences de voyages représentait une solution pratique, permettant de centraliser les démarches liées au voyage, y compris les aspects financiers. Désormais, les bénéficiaires devront s’impliquer davantage dans les procédures, en se présentant eux-mêmes auprès des banques pour effectuer les paiements requis. Une contrainte supplémentaire, certes, mais que les autorités justifient par la nécessité de préserver l’intégrité du système de change.

Sur le plan économique, cette décision reflète la volonté de la Banque d’Algérie de mieux encadrer les sorties de devises et de garantir une utilisation conforme des allocations accordées. Dans un contexte marqué par une gestion prudente des réserves de change et par des efforts continus de régulation du marché, le respect strict des règles devient un enjeu central. Les autorités monétaires rappellent ainsi que l’allocation touristique reste un droit encadré, soumis à des conditions précises, et non un mécanisme pouvant être géré de manière indirecte ou collective.

En clarifiant les responsabilités de chacun, la Banque d’Algérie adresse un message clair tant aux voyageurs qu’aux professionnels du secteur touristique. Les agences sont appelées à se recentrer sur leur rôle principal d’organisation et de vente de services de voyage, sans intervenir dans les opérations relevant du change. De leur côté, les citoyens sont invités à se conformer aux procédures établies, dans un esprit de transparence et de respect de la réglementation.

À travers cette instruction, la Banque d’Algérie confirme sa détermination à renforcer la discipline dans le domaine du change et à assurer une application uniforme des règles sur l’ensemble du territoire. Une démarche qui s’inscrit dans une logique de contrôle, mais aussi de clarification, afin d’éviter toute ambiguïté à l’avenir et de garantir une gestion plus rigoureuse de l’allocation touristique.