Dans un communiqué publié lundi 24 mars, la direction générale des douanes algériennes a annoncé la saisie d’une impressionnante quantité de chocolat au port d’Oran, lors du contrôle d’une traversée en provenance de Marseille. L’opération a révélé un stock monumental de confiseries, soigneusement chargé dans le véhicule d’un voyageur au départ de la France vers l’Algérie, suscitant autant d’étonnement que d’amusement sur les réseaux sociaux.
D’après les autorités douanières, il ne s’agissait pas de simples souvenirs gourmands rapportés de l’Hexagone, mais bel et bien d’une cargaison destinée à un usage commercial. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 12.900 unités de Bounty, 450 boîtes de Kinder Régal, 3.200 boîtes de Ferrero Rocher, 2.700 unités de Milka de 37 grammes, 1.400 autres unités de Milka, 240 unités de chocolat Merci de 400 grammes et 80 autres de 250 grammes. À cette liste déjà conséquente s’ajoutent 1.400 sacs de confiseries de 195 grammes, 3.300 sachets de bonbons de 38 grammes et même 120 sacs de marinade piquante de 500 grammes.
Face à cette saisie hors du commun, les douaniers n’ont pu que constater l’ampleur de la marchandise transportée par un seul voyageur dans son véhicule, à bord d’un bateau au départ de la France vers l’Algérie. Une situation qui a immédiatement fait réagir les internautes, notamment après la diffusion d’une vidéo par les services des douanes. « Il a dévalisé la France lui », ironise un internaute, tandis qu’un autre commente avec humour : « C’est l’apocalypse ! ». D’autres se demandent comment un tel chargement a pu être embarqué sans encombre à Marseille avant d’être intercepté en Algérie.
L’importation illégale de marchandises destinées à la revente est un phénomène bien connu des autorités algériennes, en particulier sur les lignes maritimes entre la France et l’Algérie. Avec des prix plus attractifs en Europe et une forte demande sur le marché local, de nombreux voyageurs tentent d’acheminer des quantités importantes de produits alimentaires, souvent sans respecter les déclarations douanières. Dans certains cas, ces importations sauvages entraînent d’importants manques à gagner pour l’économie nationale et alimentent des circuits parallèles.
Au-delà du caractère insolite de l’affaire, cette saisie soulève une nouvelle fois la question du contrôle des marchandises transportées par les particuliers. Si certains tentent de contourner la réglementation en important en masse des produits très prisés, d’autres dénoncent une réglementation trop stricte qui rend difficile l’importation de certains articles, y compris pour une consommation personnelle.
L’affaire a également mis en lumière le rôle croissant des douanes algériennes dans la lutte contre ce type de trafic. Ces dernières années, plusieurs saisies similaires ont eu lieu dans les ports du pays, notamment à Alger et Mostaganem, où des cargaisons impressionnantes de marchandises alimentaires, électroniques et vestimentaires ont été interceptées. Ces contrôles renforcés visent à protéger le marché local tout en régulant l’importation de produits étrangers.
L’identité du voyageur impliqué dans cette affaire n’a pas été dévoilée, mais son sort dépendra désormais des suites administratives et judiciaires données à cette saisie. Selon la législation algérienne, l’importation non déclarée de marchandises destinées à la vente peut entraîner des sanctions allant d’une amende à la confiscation du véhicule utilisé pour le transport. Reste à voir si cette affaire servira de dissuasion pour d’autres voyageurs tentés par des cargaisons similaires ou si, au contraire, elle incitera à des stratégies plus élaborées pour contourner les contrôles.
En attendant, cette saisie restera l’une des plus insolites de ces derniers mois, témoignant une fois de plus de l’inventivité de certains voyageurs et du défi permanent des autorités pour réguler ce type de commerce clandestin.
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