Après avoir provoqué l’hystérie à l’aéroport international d’Alger le mois dernier, la douane algérienne récidive et donne des sueurs froides aux voyageurs, cette fois-ci au port d’Oran.
Le 29 mars dernier, les autorités douanières ont mené une opération de grande envergure sur les passagers en provenance d’Espagne, notamment du port d’Alicante, à bord d’un navire de la compagnie maritime Algérie Ferries. Cette initiative, réalisée dans le cadre du traitement douanier des passagers en provenance d’Alicante, a conduit à une saisie impressionnante de diverses marchandises et produits alimentaires.
Les douaniers, relevant de l’inspection divisionnaire du port d’Oran, ont découvert d’importantes quantités de marchandises dissimulées dans les bagages des voyageurs. Parmi les articles confisqués figurent 7 200 kg de fruits divers, 375 kg d’amandes, 1 500 kg de matières grasses, ainsi que 3 240 boîtes de colorants alimentaires et 120 packs de boissons non alcoolisées de différentes marques.
En plus de ces saisies, la douane a également mis la main sur 240 paquets de café, 14 appareils de cuisson, 240 unités de produits de soins corporels, et même 100 kg d’aliments pour animaux. Ces trouvailles témoignent de la diversité et de l’ampleur du trafic de marchandises tentant de passer outre les contrôles douaniers.
Ces marchandises, destinées à être écoulées sur le marché algérien, illustrent les défis persistants posés par le commerce informel, également connu sous le nom de « commerce de cabas ». Ce phénomène, malgré les efforts pour le combattre, continue de miner l’économie nationale en privant l’État de revenus fiscaux et en créant une concurrence déloyale pour les entreprises légales.
Dans un communiqué officiel, les autorités douanières ont souligné que cette opération témoigne de leur engagement continu à lutter contre toutes les formes de commerce transfrontalier illégal. Elle reflète la détermination des agents de la douane à protéger les intérêts nationaux et à préserver l’équité dans le commerce.
Cette nouvelle saisie rappelle aux voyageurs l’importance de respecter les règles douanières et les lois en vigueur. Alors que les contrôles se renforcent, il est crucial pour tous les voyageurs de se conformer aux réglementations pour éviter les désagréments et les conséquences légales.
Douane, Algérie : voici les produits interdits à l’exportation
Il est crucial pour les voyageurs de se familiariser avec la liste des marchandises interdites ou suspendues à l’exportation depuis l’Algérie, et ce afin d’éviter les problèmes et les sanctions potentielles. Voici un aperçu des produits concernés :
1. Déchets de métaux ferreux et non ferreux, débris de plomb et batteries usagées : Conformément à l’article 75 de la loi de finances 2014, l’exportation de ces déchets est strictement interdite.
2. Peaux brutes : Cette interdiction, également établie par l’article 75 de la loi de finances 2014, vise à protéger certaines ressources naturelles.
3. Produits alimentaires subventionnés par l’État : Les produits tels que le blé dur, le blé tendre, l’orge, la semoule, la farine, les pâtes alimentaires, le couscous et le lait pasteurisé conditionné en sachet sont soumis à des restrictions d’exportation en raison de leurs prix subventionnés par l’État.
4. Plants de palmier : Un arrêté interministériel de 1994 suspend l’exportation des plants de palmier pour des raisons réglementaires.
5. Ovins et bovins reproducteurs : Ces animaux sont également soumis à des restrictions d’exportation en vertu de la même disposition interministérielle de 1994.
6. Objets d’intérêt national : Les biens ayant une importance historique, artistique ou archéologique, y compris les véhicules anciens, ne peuvent être exportés sans autorisation spécifique en raison de leur valeur culturelle.
7. Corail brut ou semi-fini : L’exportation de corail sous forme brute ou semi-finie est interdite selon la Loi n° 15-08 du 2 avril 2015. Seule la vente de corail fini est autorisée.
La douane provoque l’hystérie à l’aéroport d’Alger : ce qu’il faut savoir
L’aéroport international d’Alger a été le théâtre d’une opération sans précédent le 16 mars 2024, lorsque les éléments de la douane algérienne ont lancé une initiative drastique ciblant spécifiquement les passagers arrivant de Turquie et des Émirats arabes unis. Cette action a suscité un raz-de-marée d’émotions parmi les trabendistes, ces voyageurs souvent associés au commerce informel, et a engendré des réactions virales sur les réseaux sociaux, mettant en lumière les enjeux complexes liés à cette intervention musclée.
L’opération douanière, minutieusement planifiée, visait à inspecter méticuleusement les bagages des trabendistes, soupçonnés d’engager des activités commerciales non déclarées. Une vidéo, devenue virale sur les plateformes en ligne, a capturé l’intensité de la scène, montrant la confusion et l’agitation parmi ces voyageurs alors que leurs marchandises étaient confisquées. Les échos de frustration et les échanges tendus avec les autorités témoignent de la tension palpable à l’aéroport.
Au cœur de cette controverse se trouve la question brûlante du commerce informel et de la contrebande, des phénomènes qui persistent malgré les efforts déployés pour les éradiquer. Les saisies massives réalisées lors de cette opération révèlent l’étendue du problème, avec une gamme variée de produits, allant des appareils électroniques aux articles de mode, en passant par les cosmétiques et les denrées alimentaires, confisqués par les autorités. Ces marchandises, destinées à être écoulées sur le marché local sans respecter les normes et les taxes applicables, représentent un manque à gagner potentiel pour les entreprises légitimes et privent l’État de revenus fiscaux considérables.
Face à cette situation, les réactions ont été vives. Certains voyageurs se sont sentis injustement ciblés et ont exprimé leur indignation face aux méthodes employées par les autorités douanières. Sur les réseaux sociaux, les vidéos et les témoignages ont alimenté un débat enflammé, mettant en lumière les opinions divergentes sur la légitimité de l’opération et sur les mesures à prendre pour lutter contre le commerce informel.
Pourtant, d’autres voix ont défendu l’action des autorités algériennes, soulignant l’importance de faire respecter la loi et de lutter contre les pratiques illégales qui sapent l’économie nationale. Pour eux, cette opération témoigne de la détermination du gouvernement à mettre un terme au fléau de la contrebande et à promouvoir un environnement commercial sain et équitable pour tous les acteurs économiques sur le sol national.
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