La cuisine d’Algérie a une nouvelle fois su s’imposer sur la scène culinaire internationale. Selon les résultats récents des TasteAtlas Awards 2024/2025, l’Algérie se place en tête des gastronomies arabe et africaine, séduisant les fins gourmets du monde entier. Le TasteAtlas, cet incontournable guide culinaire mondial, a annoncé que la cuisine algérienne se distingue non seulement pour sa richesse et sa diversité, mais aussi pour la qualité de ses plats emblématiques, dont deux ont particulièrement marqué les esprits cette année.
Le classement 2024 a révélé que la cuisine d’Algérie se hisse à la 21ᵉ place mondiale, avec une note de 4.31/5. C’est un résultat impressionnant, surtout quand on considère la concurrence internationale, notamment les cuisines grecque, italienne et mexicaine, qui occupent les trois premières places. Pour la gastronomie algérienne, c’est un véritable triomphe, devant des voisins maghrébins comme le Maroc, qui se classe en 38ᵉ position, ou la Tunisie, en 30ᵉ place. Cette reconnaissance vient récompenser le savoir-faire culinaire unique de l’Algérie, un mélange de saveurs méditerranéennes, orientales et africaines, qui reflète parfaitement l’histoire et la culture du pays.
Parmi les plats les plus célèbres de la cuisine algérienne, deux ont particulièrement retenu l’attention des membres de TasteAtlas. Tout d’abord, la Rechta, un plat de nouilles fraîchement préparées, s’est vu attribuer la distinction de « meilleur plat de nouilles » de l’année. Ce plat, qui fait partie des spécialités les plus appréciées lors des grandes occasions, a reçu un score exceptionnel de 4.68/5. La Rechta est un véritable incontournable sur la table algérienne, particulièrement prisé lors des fêtes religieuses et des grandes réunions familiales. Elle consiste en des pâtes fraîches, souvent accompagnées d’un bouillon parfumé à la cannelle, qui évoque des souvenirs chaleureux et conviviaux. Pour beaucoup, elle incarne la tradition culinaire algérienne dans toute sa splendeur. D’ailleurs, grâce à ce score, la Rechta se classe désormais 4ᵉ parmi les meilleurs plats de 2024/2025, un honneur qui témoigne de la place de choix qu’elle occupe dans le cœur des gourmets du monde entier.
Mais ce n’est pas tout. La cuisine algérienne brille également dans la catégorie des ragoûts. En effet, la Chakhchoukha, également connue sous le nom de Regueg dans certaines régions du pays, se classe sur la troisième marche du podium des meilleurs ragoûts, derrière des classiques de la gastronomie asiatique comme le Phanaeng Curry thaïlandais et le Curry indien. Ce plat emblématique, originaire de Biskra, est un mélange de morceaux d’agneau ou de poulet, de légumes et de sauce épicée, le tout servi sur un pain plat émietté. La Chakhchoukha est non seulement un plat savoureux, mais aussi un symbole de la convivialité algérienne, souvent préparée pour les grandes occasions, et a su conquérir les palais des juges de TasteAtlas.
L’Algérie continue ainsi de marquer des points dans l’univers de la gastronomie mondiale, et sa cuisine, souvent mise en avant pour sa diversité et sa profondeur de saveurs, trouve sa place parmi les meilleures du monde. Si les pâtisseries algériennes, comme le Makrout Elouz, ne figurent pas cette année dans les classements de TasteAtlas, les plats principaux comme la Rechta et la Chakhchoukha continuent de briller sur la scène internationale. Cette reconnaissance ne fait que renforcer la position de l’Algérie en tant que destination gastronomique incontournable, et elle confirme la richesse de son patrimoine culinaire, parfois encore trop peu connu à l’échelle mondiale.
Pour les amateurs de bonne cuisine, l’Algérie offre donc des trésors insoupçonnés qui méritent d’être découverts. Si la compétition reste rude avec d’autres cuisines internationales, l’Algérie semble avoir trouvé sa place parmi les grandes gastronomies mondiales, et ce n’est certainement que le début d’une reconnaissance toujours plus grande pour ses saveurs et ses traditions.
Cuisine, Caftan…etc : l’Algérie frappe fort
L’Algérie a récemment marqué un grand coup sur la scène internationale en inscrivant l’habit traditionnel féminin du Grand Est, notamment le Caftan, la Melehfa et la Gandoura, à la liste représentative du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette reconnaissance prestigieuse a été officialisée lors de la 19ᵉ session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine immatériel culturel, qui s’est tenue du 2 au 7 décembre 2024 à Asunción, en République du Paraguay. Ce succès met en lumière l’importance de la préservation de la culture algérienne et son influence à l’échelle mondiale.
Les vêtements traditionnels, portés principalement lors des cérémonies, mariages, fêtes nationales et religieuses, font désormais partie de ce patrimoine mondial. L’UNESCO a validé la demande de l’Algérie, inscrivant ces habits emblématiques de la région du Grand Est sur la liste des trésors culturels immatériels de l’humanité. En effet, la Gandoura et la Melehfa, accompagnées du Caftan, sont des pièces maîtresses de l’habillement féminin algérien, connues pour leurs broderies méticuleuses, leurs tissus somptueux et leur rôle central dans les moments de célébration.
Le dossier présenté par l’Algérie auprès de l’UNESCO était particulièrement détaillé. Il comprenait non seulement ces trois habits emblématiques, mais aussi une panoplie d’accessoires traditionnels associés à la culture vestimentaire féminine du Grand Est, comme le qatt, le qouit, le lhaff, la chachia, ainsi que des éléments de bijouterie raffinée en argent et or tels que le djebin, le khalkhal, et le radif. Ces éléments témoignent d’un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération, entre les mains des artisans et des femmes de la région, qui ont su maintenir vivante cette tradition au fil du temps.
Le succès de cette inscription ne se résume pas seulement à la reconnaissance des vêtements traditionnels, mais aussi à la valorisation du savoir-faire associé à leur confection. Le tissage des tissus, la broderie soignée, ainsi que la création de bijoux complexes sont des savoirs transmis dans les ateliers de confection et au sein même des familles. Cette transmission de connaissances se fait tant sur le plan formel, avec des centres de formation, que sur le plan informel, au cœur des foyers, où les femmes enseignent ces techniques aux plus jeunes.
Cependant, cette inscription n’a pas été sans controverse. Le dossier du Caftan a été au centre de débats intenses, notamment avec le Maroc, qui a accusé l’Algérie d’usurpation culturelle après que le Caftan de Fès a été inclus dans la candidature. Le pays voisin a exprimé des préoccupations, estimant que cette décision pourrait effacer l’origine du Caftan, historiquement lié à la ville marocaine de Fès. Néanmoins, malgré ces objections, l’UNESCO n’a pas pris en compte cette plainte dans sa décision finale, confirmant ainsi la légitimité de la candidature algérienne.
Cette reconnaissance par l’UNESCO est une victoire non seulement pour l’Algérie, mais aussi pour la culture et le patrimoine du Grand Est du pays. Elle permet de mettre en lumière des traditions souvent méconnues au-delà des frontières, tout en valorisant le rôle central de la femme dans la préservation et la transmission de ce patrimoine culturel. Elle souligne également l’importance de la diversité des cultures africaines et arabes et leur contribution au patrimoine mondial de l’humanité.
Avec cette inscription, l’Algérie prend une place de plus en plus importante sur la scène internationale en matière de patrimoine culturel immatériel. Ce succès est un appel à la préservation des savoir-faire ancestraux et à la reconnaissance des richesses culturelles uniques des nations, dans un monde de plus en plus mondialisé où chaque élément du patrimoine mérite d’être respecté et célébré.
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