Une scène pour le moins choquante a fait le tour du monde après le récent vote à l’ONU. Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies à New York, a été filmé dans une séquence qui a déclenché une vive polémique. Dans ces images largement diffusées, le diplomate du Maroc cache le drapeau de l’Algérie avec le drapeau américain, un geste qui a aussitôt été perçu comme une humiliation symbolique envers l’Algérie. Ce comportement du représentant du Maroc, survenu au sein même du Conseil de sécurité, a provoqué la consternation parmi les observateurs et les internautes.
Le drapeau de l’Algérie, soigneusement installé aux côtés de celui du Maroc et d’autres nations, a été recouvert par le drapeau des États-Unis sous les yeux de plusieurs délégués. Ce geste du Maroc, attribué à Omar Hilale, a été interprété comme une moquerie ouverte envers l’Algérie, dans un lieu où le respect mutuel et la neutralité diplomatique devraient pourtant être de rigueur. Le Maroc, qui siège à New York en tant que membre actif des discussions de l’ONU, s’est retrouvé au centre d’une controverse inattendue, d’autant plus que les tensions politiques entre le Maroc et l’Algérie restent vives depuis plusieurs années.
Pour de nombreux diplomates et analystes, cacher le drapeau de l’Algérie derrière un autre drapeau constitue une violation claire du protocole onusien. Dans le cadre des Nations Unies, chaque drapeau symbolise la souveraineté et la dignité d’un État. Le Maroc, en couvrant celui de l’Algérie, a non seulement manqué de respect à un pays voisin, mais a aussi terni l’image de son propre corps diplomatique. L’Algérie, attachée à la symbolique de son emblème national, considère son drapeau comme le reflet de son histoire, de ses martyrs et de son indépendance. Le fait que le Maroc ait choisi de l’occulter, volontairement ou non, a donc été jugé inacceptable.
Sur les réseaux sociaux, la vidéo a provoqué un déferlement de réactions. De nombreux internautes algériens ont exprimé leur colère face à ce qu’ils qualifient d’affront. Certains y voient une provocation délibérée, tandis que d’autres rappellent que le rôle d’un diplomate est avant tout de représenter son pays avec dignité, non de susciter la discorde. Du côté marocain, quelques voix ont tenté de justifier le geste, affirmant qu’il s’agissait d’un simple hasard ou d’un mouvement involontaire. Mais pour la majorité des observateurs, la scène est trop explicite pour être anodine : le Maroc cache bel et bien le drapeau de l’Algérie avec celui des États-Unis, dans un cadre où chaque geste est scruté.
Le contexte rend cette situation encore plus délicate. Après le vote à l’ONU, où plusieurs sujets sensibles étaient débattus, notamment ceux liés à la stabilité régionale, le Maroc et l’Algérie se retrouvaient déjà dans des positions diplomatiques opposées. Le geste d’Omar Hilale a ainsi été perçu comme une réponse symbolique, voire provocatrice. L’Algérie, fidèle à ses principes, défend avec fermeté le respect de son identité et de ses symboles. Le Maroc, en choisissant ce moment pour dissimuler le drapeau de l’Algérie, a donné l’image d’une diplomatie en décalage avec les valeurs universelles prônées par l’ONU.
Cette scène soulève aussi la question de la responsabilité et du professionnalisme au sein des représentations diplomatiques. Lorsqu’un représentant du Maroc agit de manière aussi peu respectueuse envers l’Algérie, c’est la crédibilité de son pays qui se retrouve mise en cause. Le Conseil de sécurité n’est pas un lieu pour les provocations symboliques, mais un espace où chaque geste doit témoigner de la coopération et du respect mutuel. Le Maroc, l’Algérie et les États-Unis étant tous membres actifs de cette institution, une telle scène laisse une trace embarrassante et difficile à justifier.