L’Arabie saoudite dévoile la date de l’Aïd el-Fitr 2025

Aïd el-Fitr 2025 Arabie Saoudite

L’Aïd el-Fitr 2025 approche à grands pas, et comme chaque année, l’annonce officielle de sa date soulève débats, attentes et émotions au sein des communautés musulmanes du monde entier, et cette fois encore, l’Arabie saoudite a ouvert le bal en confirmant que la fête marquant la fin du Ramadan sera célébrée ce dimanche 30 mars 2025. Une déclaration aussitôt reprise par le Qatar, les Émirats arabes unis et la Turquie, qui ont également fixé l’Aïd à la même date après l’observation du croissant lunaire.

Mais comme dans un ballet céleste où les étoiles dictent leur propre rythme, toutes les nations musulmanes ne suivent pas le même tempo que l’Arabie Saoudite, au sujet de la date de célébration de l’Aïd el-Fitr en 2025. Au Yémen, Bahrein, et au Koweit, les autorités religieuses ont pris une direction différente en annonçant que l’Aïd sera célébré le lundi 31 mars, en raison de l’absence de visibilité du croissant lunaire. Un choix qui illustre une fois de plus l’éternel débat entre observation traditionnelle et calculs astronomiques. Faut-il lever les yeux vers le ciel pour scruter la Lune ou faire confiance aux avancées scientifiques qui prédisent avec exactitude son apparition ?

Au Maghreb, l’heure est encore à la prudence. Les fidèles attendent avec impatience la décision des autorités religieuses, tandis qu’en France, la Grande Mosquée de Paris s’apprête à organiser la traditionnelle Nuit du Doute. Un moment solennel où érudits et responsables religieux se réunissent, les yeux braqués vers l’horizon, à la recherche du mince croissant lunaire qui marquera la fin d’un mois de jeûne et d’introspection. Si les prévisions météorologiques sont favorables, tout laisse à penser que l’annonce saoudienne sera suivie en Europe et en Afrique du Nord.

Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, la situation est tout aussi partagée. En Asie du Sud-Est, notamment en Malaisie et à Brunei, les autorités ont tranché : l’Aïd el-Fitr se tiendra lundi 31 mars. Le Centre astronomique international a précisé que le coucher du soleil du samedi ne permettait pas encore d’observer la nouvelle Lune, ce qui impose de compléter le mois de Ramadan à 30 jours pleins.

Ainsi, tandis que certains se prépareront à fêter l’Aïd dimanche, d’autres prolongeront leur jeûne d’une journée supplémentaire. Une différence qui pourrait prêter à confusion, mais qui fait aussi la richesse des traditions islamiques, entre rigueur scientifique et attachement aux pratiques ancestrales.

Mais au-delà des dates et des divergences, l’essentiel demeure intact : l’Aïd el-Fitr est avant tout une fête de partage, de générosité et de renouveau. Les rues s’animent, les foyers se remplissent de parfums sucrés et épicés, et les cœurs se tournent vers l’essentiel : la fraternité et la joie de se retrouver. Dès les premières lueurs du matin, les fidèles se rendront à la prière collective, vêtus de leurs plus beaux habits, avant de se réunir autour d’un festin célébrant la fin d’un mois d’efforts et de spiritualité.

Que l’on fête l’Aïd dimanche ou lundi, l’important est de vivre pleinement cet instant, de renouer avec ses proches et de perpétuer les traditions qui font de cette journée un moment unique. Et pendant que la Lune continue sa course immuable dans le ciel, une certitude demeure : l’Aïd el-Fitr, quel que soit le jour où il est célébré, reste une parenthèse enchantée, un pont entre le passé et le présent, entre la foi et la fête.

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