L’Algérie redouble d’efforts pour sortir de la liste des pays sousmis à une surveillance renforcée, également dénommé liste grise, du Groupe d’action financière (GAFI) en mettant en place des réformes stratégiques et en renforçant son système de prévention contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Sous l’impulsion du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, une réunion extraordinaire du Comité national d’évaluation des risques liés à ces fléaux a été organisée, traduisant une volonté ferme d’accélérer les réformes convenues avec l’organisme international.
Cette session, qui s’est tenue au siège du ministère des Finances, a réuni plusieurs hauts responsables, dont le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, en sa qualité de vice-président du Comité. Selon El Moudjahid, l’objectif affiché était clair : assurer un suivi rigoureux des mesures adoptées dans le cadre du plan d’action du GAFI et garantir leur mise en œuvre dans les meilleurs délais. Le plan d’action en question repose sur treize recommandations visant à moderniser et optimiser le système national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Une feuille de route stricte a été établie pour atteindre un niveau de conformité satisfaisant et assurer une sortie rapide de la liste des pays sous surveillance.
Lors de cette réunion, Abdelkrim Bouzred a insisté sur la nécessité d’intensifier la cadence des réformes et d’améliorer la coordination entre les différents organismes impliqués. Il a prôné une approche pragmatique en mettant en avant des rencontres bilatérales régulières entre le ministère des Finances, la Banque d’Algérie et la Cellule de renseignement financier. Ces discussions permettront d’assurer un suivi de près et de lever d’éventuels obstacles freinant la mise en application des directives internationales.
Deux présentations majeures ont été faites lors de cette session. La première concernait l’état d’avancement des réformes, avec un focus particulier sur l’adaptation du cadre réglementaire algérien aux nouvelles normes internationales. La seconde portait sur l’évaluation de la mise en œuvre des feuilles de route sectorielles, tout en analysant les différents leviers permettant d’optimiser l’efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent.
Cette rencontre a aussi été l’occasion de mettre en lumière l’engagement ferme du gouvernement algérien à répondre aux exigences du GAFI en matière de transparence financière et de lutte contre les flux illicites. Le défi est de taille, mais l’Algérie semble déterminée à prouver sa volonté de renforcer son système financier et de s’aligner sur les standards internationaux. En ce sens, la multiplication des rencontres et l’intensification des travaux de coordination visent à démontrer la réelle volonté politique d’aller de l’avant.
Le ministre Bouzred a réitéré l’importance d’un fonctionnement plus efficace du Comité national de surveillance. Il a appelé à l’adoption de mécanismes plus performants afin d’accélérer les réformes et d’améliorer la réactivité des acteurs concernés. L’idée est de fluidifier les processus et d’éviter les lenteurs administratives qui pourraient retarder les avancées escomptées.
L’Algérie, en tant que pays stratégique dans la région, ne peut se permettre de rester sur la liste grise du GAFI. Son positionnement économique et financier est en jeu, et une sortie rapide de cette classification permettrait d’attirer davantage d’investissements étrangers, de renforcer la confiance des institutions financières internationales et de préserver la stabilité économique du pays. Les efforts entrepris aujourd’hui sont donc déterminants pour l’avenir financier de l’Algérie, et l’engagement affiché par les autorités semble indiquer que tout est mis en œuvre pour atteindre cet objectif dans les meilleurs délais.
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