Attaque commise par un Algérien sous OQTF à Mulhouse : Retailleau accuse l’Algérie

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Le 22 février 2025, un drame survenu à Mulhouse a suscité une vive polémique en France. Un homme de 37 ans, Brahim A., d’origine algérienne, est soupçonné d’avoir perpétré un attentat terroriste à l’arme blanche, tuant une personne et blessant gravement trois policiers municipaux. Ce suspect, déjà connu des services de police et de justice, faisait l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) en raison de son statut d’immigré en situation irrégulière. Ce fait divers tragique a rapidement pris une dimension politique, notamment après les déclarations de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.

Brahim A. est un individu aux antécédents judiciaires lourds. En 2023, il avait été condamné à six mois de prison pour « apologie du terrorisme » après les attaques du Hamas en Israël. Bien qu’il ait purgé 50 jours de sa peine, il avait été libéré et transféré au centre de rétention administrative de Strasbourg, où il avait été assigné à résidence. Sous contrôle judiciaire, il avait l’obligation de pointer quotidiennement au commissariat. Pourtant, malgré cette mesure, l’Algérie, son pays d’origine, a refusé à plusieurs reprises de délivrer un laissez-passer consulaire pour son expulsion. Selon Bruno Retailleau, l’Algérie aurait rejeté cette demande à dix reprises, ce qui aurait permis à Brahim A. de rester en France en toute liberté.

Les autorités françaises n’ont pas tardé à qualifier l’attaque de Mulhouse de « terroriste ». En effet, le suspect a crié « Allahou akbar » avant de commettre son acte. L’enquête a été rapidement confiée au Parquet national antiterroriste, qui a ouvert une procédure pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Le procureur de la République de Mulhouse a précisé que Brahim A. était également fiché au FSPRT (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste). Le président français, Emmanuel Macron, a également réaffirmé le caractère terroriste de l’attaque.

Le ministre de l’Intérieur a exprimé son indignation face à cette situation, en déclarant sur le plateau de TF1 que Brahim A. « aurait dû être accepté par l’Algérie ». Retailleau a précisé que l’Algérie avait refusé à plusieurs reprises d’accepter cet individu, un refus qui, selon lui, a conduit à cette tragédie. Le ministre a souligné l’absurdité de cette situation, où un individu sous OQTF, ayant déjà fait l’objet de condamnations, était toujours en liberté et a ainsi pu commettre son acte. « Les Français n’y croient plus. Il faut changer le droit », a-t-il insisté, pointant du doigt l’inefficacité des démarches administratives dans des cas similaires.

Bruno Retailleau a également évoqué un « profil psychologique particulier » de Brahim A., mentionnant qu’une expertise psychiatrique avait révélé des troubles schizophréniques. Selon le ministre, ces troubles pourraient constituer un facteur supplémentaire expliquant son acte violent. Toutefois, il a insisté sur le fait que la responsabilité de l’Algérie dans cette affaire était indiscutable, en raison de son refus d’accepter cet individu sur son sol, malgré son statut illégal en France.

L’attaque de Mulhouse a fait une victime : un homme de 69 ans d’origine portugaise, tué par Brahim A. Ce dernier a également blessé trois policiers municipaux. Le drame s’est déroulé près du marché du canal couvert, dans un quartier populaire de la ville, au moment où l’attaque a été lancée peu après que Brahim A. ait refusé de se rendre au commissariat pour respecter son contrôle judiciaire.

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