BAC 2025 : prison, amendes… les sanctions pour triche connues

Triche Algérie BAC BEM 2025

À l’approche des épreuves du BAC 2025, l’État algérien serre la vis face à un phénomène qui, chaque année, menace l’intégrité du système éducatif : la triche. Ce fléau, désormais étroitement surveillé, fait l’objet d’une mobilisation inédite du ministère de la Justice, qui a lancé une campagne nationale de sensibilisation pour alerter les élèves et leur entourage sur les lourdes conséquences encourues en cas de fraude. Car les sanctions liées au BAC 2025 ne sont plus symboliques : elles relèvent désormais du pénal, avec à la clé des peines de prison et des amendes salées.

Le calendrier est posé : le BEM aura lieu du 1er au 3 juin 2025, et le BAC 2025 se déroulera du 15 au 19 juin. Dans ce contexte, les autorités ont décidé de prendre les devants. Le procureur général de la Cour d’Alger, Mohamed El Kamel Ben Boudiaf, a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. Il a souligné que les nouvelles formes de triche observées ces dernières années, notamment avec l’usage de téléphones portables, d’oreillettes connectées ou la diffusion de sujets via les réseaux sociaux, ont poussé les autorités à revoir l’arsenal juridique. Pour éviter toute compromission de l’intégrité du BAC 2025, les sanctions prévues sont désormais systématiques et particulièrement dissuasives.

Dans ses propos, le procureur a rappelé que les autorités judiciaires, éducatives et sécuritaires travaillent de concert pour garantir le bon déroulement des examens. L’objectif est clair : faire du BAC 2025 une épreuve juste, transparente et méritocratique. Les sanctions en cas de fraude ne laissent désormais aucune place à l’ambiguïté. Ainsi, la publication des sujets ou de leurs réponses sur quelque support que ce soit, y compris en ligne, peut valoir à son auteur une peine allant jusqu’à 15 ans de prison. Un chiffre qui témoigne de la sévérité des mesures mises en place pour cette édition du BAC 2025.

Le procureur général près la Cour de Batna, Moncef Benbelkacem, a lui aussi pris la parole pour détailler la réponse pénale prévue. Il a précisé que toute personne se présentant à la place d’un candidat pour composer sera punie d’une peine de prison allant de 1 à 3 ans. Les tricheurs identifiés durant les épreuves du BAC 2025 seront, en plus de poursuites judiciaires, exclus des examens pendant une période de cinq ans. Une sanction lourde, qui vise à décourager les tentatives de contournement.

Mais ce n’est pas tout. Les sanctions liées au BAC 2025 s’étendent aussi aux encadreurs. Si une fraude est commise par un membre du personnel chargé de la préparation, de l’organisation ou de la surveillance de l’examen, les peines sont encore plus dures. La loi prévoit dans ce cas de figure des peines allant de 5 à 10 ans de prison, accompagnées d’amendes pouvant atteindre un million de dinars. Cela s’applique également en cas de fraude organisée par un groupe, ou si des moyens technologiques ou informatiques ont été employés.

Face à ces mesures drastiques, les familles, les élèves et les encadreurs sont tous prévenus : chaque acteur impliqué dans le déroulement du BAC 2025 est désormais placé sous surveillance accrue. L’État montre qu’il ne reculera pas, et que la fraude, quelle qu’en soit la forme, sera systématiquement détectée et sanctionnée. L’année 2025 pourrait donc bien marquer un tournant décisif dans la lutte contre la triche aux examens nationaux.