Les services des douanes algériennes ont une nouvelle fois déjoué une tentative de fraude spectaculaire au port de Béjaïa, où des voyageurs en provenance de Marseille ont tenté d’introduire clandestinement une cargaison de marchandises soigneusement dissimulée dans leurs bagages, lors de leur récent voyage de France vers l’Algérie. Cette opération, menée avec une vigilance accrue, s’inscrit dans la politique stricte des autorités visant à limiter l’entrée illégale de produits destinés au marché noir.
Dès l’accostage du navire en provenance du sud de la France vers l’Algérie, les douaniers ont procédé à des contrôles renforcés sur les véhicules et les bagages des passagers. Parmi eux, trois voyageurs ont attiré l’attention des agents en raison de la quantité suspecte de colis qu’ils transportaient. Une inspection minutieuse a révélé un stratagème bien ficelé : des marchandises de valeur cachées dans des compartiments spécialement aménagés, à l’intérieur de roues de secours et dans des doublures de valises savamment renforcées. Malgré leur ingéniosité, ces passagers ont vu leur plan échouer face à l’expertise des forces de contrôle.
France Algérie : une quantité impressionnante de marchandises dans les bagages
Le bilan de la saisie est édifiant : pas moins de 140 téléphones portables, 56 ordinateurs portables, 115 chargeurs de téléphone et 690 paquets de cigarettes de diverses marques ont été découverts et immédiatement confisqués. Cette cargaison, destinée à la revente sur le marché informel, représente une tentative manifeste de contrebande qui aurait pu entraîner des pertes significatives pour l’économie nationale.
Les trois contrevenants, visiblement déconcertés par la tournure des événements, ont assisté impuissants à la confiscation de leur précieuse cargaison. Les douanes ont rédigé des procès-verbaux à leur encontre, ouvrant la voie à des sanctions sévères qui pourraient inclure de lourdes amendes, voire des poursuites judiciaires selon la gravité des infractions retenues.
Depuis plusieurs mois, les autorités douanières ont intensifié les contrôles aux points d’entrée stratégiques du territoire, notamment dans les ports et les aéroports, dans l’optique de freiner l’essor du commerce illicite. L’Algérie, confrontée à un marché noir florissant, met un point d’honneur à lutter contre ces pratiques qui perturbent l’économie légale et privent l’État de recettes fiscales essentielles.
L’opération menée à Béjaïa illustre parfaitement cette mobilisation. En empêchant l’introduction de ces produits non déclarés, les douaniers ont non seulement préservé la transparence du commerce local mais aussi mis un coup d’arrêt à des activités illégales souvent associées à des réseaux plus vastes. Le secteur des cigarettes, par exemple, reste une niche privilégiée pour le commerce clandestin, tandis que les appareils électroniques, acheminés sans déclaration, alimentent un marché parallèle au détriment des importateurs officiels.
Un porte-parole des douanes a rappelé dans un communiqué que « la vigilance des agents est permanente et les contrôles sont systématiques pour éviter toute tentative de fraude ». Cette mise en garde s’adresse à l’ensemble des voyageurs qui pourraient être tentés de contourner la réglementation. Désormais, tout individu transportant des quantités anormalement élevées de marchandises est susceptible de faire l’objet d’une vérification approfondie.
Le cas de ces voyageurs interceptés à Béjaïa vient confirmer une tendance observée ces dernières années : face au renforcement des mesures de contrôle, les fraudeurs redoublent d’imagination pour passer entre les mailles du filet. Certains misent sur des caches sophistiquées, d’autres espèrent profiter de la saturation des services d’inspection pour échapper aux fouilles. Mais la modernisation des équipements de détection et l’expérience des agents rendent ces subterfuges de plus en plus inefficaces.
Pour les voyageurs concernés par cette affaire, les conséquences risquent d’être lourdes. Outre la perte de leurs marchandises, ils devront répondre devant la justice et pourraient écoper d’amendes particulièrement élevées. En cas de récidive, des interdictions de voyage ou d’autres sanctions encore plus sévères pourraient être prononcées.
Lire également :
France : voici les sanctions qu’encourent des Algériens touchant le RSA
Salariés algériens en France : un changement radical annoncé