L’aéroport de Paris Orly a récemment été le théâtre d’une scène qui fait écho à une pratique bien connue des voyageurs algériens établis en France : tenter de contourner les règles des compagnies aériennes en dissimulant un sac à dos lors de l’enregistrement des bagages. Une vidéo filmée sur place a déclenché une vague de réactions enflammées sur les réseaux sociaux.
Dans cette séquence devenue virale, on y voit un passager algérien en pleine altercation avec un agent d’escale. En cause, un sac à dos non déclaré lors de l’enregistrement, mais bien présent au moment de l’embarquement. Une pratique que certaines compagnies aériennes considèrent comme une tentative d’abus, et qui ne passe plus inaperçue. « Des Algériens établis en France font toujours les malins en cachant leurs sacs à dos et autres bagages à main à l’enregistrement pour ensuite les faire sortir à l’embarquement. Honte à vous d’avoir ce type de comportement ! », s’indigne un membre de la diaspora dans la vidéo.
Cette scène met en lumière une réalité bien connue des aéroports desservant l’Algérie. Pendant longtemps, certains voyageurs ont cru pouvoir déjouer les contrôles en présentant uniquement une valise en soute et un petit bagage cabine, tout en conservant discrètement un sac à dos qu’ils ressortent une fois passés les guichets. Un stratagème devenu inefficace, car les compagnies aériennes ont rapidement compris la manœuvre et ont renforcé leurs contrôles. Désormais, juste avant d’embarquer, les agents d’escale scrutent chaque passager et s’assurent qu’aucun bagage supplémentaire ne passe en douce.
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont partagées. Certains internautes dénoncent un comportement qui donne une mauvaise image des voyageurs algériens. « Ce genre d’attitude renforce les préjugés et pénalise tout le monde. À cause de quelques-uns, les contrôles sont devenus plus stricts pour tout le monde », commente un internaute. D’autres, en revanche, estiment que ces restrictions sont trop sévères et que les compagnies aériennes profitent de la situation pour facturer des frais supplémentaires. « Un simple sac à dos ne devrait pas être une source de conflit. C’est juste un prétexte pour nous faire payer plus cher », s’indigne un autre utilisateur.
Les compagnies aériennes appliquent pourtant des règles claires en matière de bagages. Un billet standard inclut généralement un bagage en soute et un bagage à main, avec des dimensions précises à respecter. Certains billets, dits « light », ne permettent qu’un petit bagage cabine, sans possibilité de valise en soute. Or, beaucoup de voyageurs algériens cherchent à optimiser leurs affaires en glissant un sac à dos en plus de leur valise cabine, espérant que celui-ci passe inaperçu.
Face à cette situation, plusieurs compagnies, dont Air Algérie et Transavia, ont intensifié les contrôles à l’embarquement, obligeant les passagers à mettre en soute tout bagage supplémentaire, moyennant des frais. Cette politique vise à garantir un respect strict des normes de sécurité et d’équité entre les passagers. « Si tout le monde faisait pareil, les cabines seraient pleines et il n’y aurait plus de place pour les bagages des autres », justifie un agent d’escale.
Loin d’être un simple détail logistique, cette affaire soulève aussi une question d’image et de responsabilité. Pour certains membres de la diaspora algérienne, ce type de comportement alimente les clichés négatifs et nuit à la réputation des voyageurs algériens. « Les Algériens de France sont déjà souvent stigmatisés dans les aéroports, ce n’est pas la peine d’en rajouter avec ces histoires de bagages », déplore un habitué des vols entre la France et l’Algérie.
D’autres, en revanche, considèrent que la rigueur des compagnies aériennes est parfois excessive et cherchent simplement à contourner des frais jugés injustifiés. « Les billets sont déjà chers, et en plus, on doit payer pour un sac à dos ? C’est du vol », s’agace un passager régulier.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : les compagnies aériennes ne comptent pas relâcher leur vigilance. Désormais, chaque passager doit être prêt à respecter les règles, au risque de se voir refuser l’embarquement ou d’être contraint de payer un supplément à la dernière minute. Cette affaire rappelle à tous les voyageurs l’importance de bien lire les conditions de transport avant de se rendre à l’aéroport, sous peine de se retrouver dans une situation inconfortable… et virale sur les réseaux sociaux.
Lire également :
Voyage : l’aéroport international d’Alger « intrigue » une touriste française
Ramadan : un touriste dévoile « l’hôtel le plus chill d’Alger en soirée »
Vignette auto en Algérie : les prix pour l’année 2025 connus