Les Algériens ont désormais une raison de se réjouir, car un système inédit de régulation vient d’être instauré par la Banque d’Algérie pour mieux encadrer les relations entre les banques, les institutions financières et leurs clients. Ce système, codifié sous le numéro 25-03, a été signé le 14 avril dernier par le gouverneur de la Banque d’Algérie et publié dans le Journal officiel numéro 28. Il représente une avancée majeure pour les Algériens dans leur interaction quotidienne avec les banques, en plaçant leurs droits au centre du fonctionnement du secteur financier. L’objectif de cette nouvelle réglementation est clair : adopter des pratiques bancaires saines, garantir la protection des clients, améliorer la culture financière, renforcer la transparence et restaurer une confiance durable entre les banques et les Algériens. Cette démarche veut également assurer un traitement rapide, juste et gratuit des réclamations formulées par les usagers du système bancaire.
Le texte de ce système définit une série de principes incontournables que les banques et les institutions financières doivent respecter à l’égard des Algériens. Ces dernières ont l’obligation d’assurer un traitement équitable à chaque étape de leur relation avec les clients, d’agir avec honnêteté et loyauté, tout en accordant une attention particulière aux clients en situation de vulnérabilité, qu’il s’agisse d’une incapacité juridique ou d’un handicap physique. Pour les banques et les institutions financières, les comportements de type intimidation, violence verbale ou physique, trahison de la confiance ou encore insultes envers un client sont désormais formellement interdits. Les pratiques de discrimination, les avantages indus, ainsi que la signature d’un contrat sans que le client n’en comprenne pleinement les contours sont également proscrites.
Les banques n’ont plus le droit d’imposer des clauses abusives dans les contrats, ni de dissimuler des informations essentielles, encore moins de forcer les Algériens à accepter des offres bancaires groupées qui ne correspondent pas forcément à leurs attentes. Partager des données personnelles ou intercepter les correspondances des clients est aussi strictement interdit. Les banques devront désormais offrir aux Algériens des informations claires, gratuites et précises pour qu’ils puissent, en toute conscience, choisir les produits et services qui correspondent à leurs besoins réels, sans pression ni confusion. Lorsqu’une relation contractuelle est établie entre un client et une banque, cette dernière doit faire l’objet d’un contrat écrit et formel, dans lequel le client garde le droit de rétractation en cas de changement d’avis.
En matière de responsabilités, les banques doivent répondre rapidement et efficacement aux demandes des clients, tout en garantissant la sécurité des documents, des fonds et des données personnelles. Les Algériens peuvent ainsi se sentir plus sereins, car les banques doivent assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations financières qui les concernent. Le système rappelle également aux Algériens leurs obligations : fournir des renseignements véridiques, lire attentivement tous les documents avant toute signature, signaler toute transaction suspecte, protéger leurs données sensibles, et informer immédiatement leur banque en cas d’annulation d’un mandat donné à un tiers.
Enfin, un dispositif de gestion des réclamations devra être mis en place dans toutes les banques et institutions financières. Chaque plainte émise par un client devra être immédiatement reconnue, traitée dans un délai maximal de dix jours, sans frais, et faire l’objet d’une réponse écrite, claire et complète. En garantissant ce droit de réponse dans des délais raisonnables, le système veut instaurer un climat de confiance durable entre les banques et les Algériens. C’est donc une ère nouvelle qui commence pour les clients des banques en Algérie, où le respect, la transparence et la justice deviendront enfin la norme. Les Algériens, dans leurs échanges avec les banques, peuvent désormais exiger ce à quoi ils ont droit : la protection, l’information, et surtout la dignité.