Baridimob : la police frappe d’une main de fer 

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La cybercriminalité ne cesse de gagner du terrain en Algérie, et les autorités montrent une détermination exemplaire à lutter contre ce fléau. Dernièrement, un réseau criminel opérant via l’application Baridimob a été démantelé, dévoilant une arnaque d’une ampleur alarmante. Ce réseau utilisait des méthodes sophistiquées pour piéger des citoyens, démontrant l’ingéniosité inquiétante des escrocs dans l’univers numérique.

Cette affaire a débuté lorsqu’un citoyen a déposé plainte après avoir été victime d’une arnaque sur une page Facebook promettant des smartphones à des prix défiant toute concurrence. Derrière cette offre alléchante se cachait une organisation rodée, capable de manipuler les outils numériques et les plateformes sociales pour leur profit. Les enquêteurs, en grattant sous la surface, ont découvert un réseau structuré opérant à l’échelle nationale, avec des ramifications dans plusieurs wilayas du pays.

Le mode opératoire des malfaiteurs était méticuleusement orchestré. Ils créaient des pages sur Facebook et Instagram, vantant des services variés : vente de téléphones portables à prix réduits, locations de véhicules à long terme, et même des prises de rendez-vous pour des visas étrangers. Ces pages, souvent agrémentées de faux commentaires et témoignages positifs, servaient à instaurer un climat de confiance chez les internautes. Une fois le piège tendu, les victimes étaient incitées à partager leurs informations personnelles et bancaires, notamment les identifiants liés à leurs cartes Edahabia et leurs codes d’accès à Baridimob.

Ces données volées étaient ensuite exploitées par le réseau pour accéder aux comptes des victimes, en modifier les paramètres et siphonner leurs économies. En l’espace de 18 mois, ce réseau criminel aurait ainsi accumulé des fonds dépassant les 4 milliards de centimes, au détriment de dizaines de citoyens, bien que le nombre exact de victimes reste à confirmer.

Face à l’ampleur des pertes et à la sophistication de l’arnaque, les autorités ont mobilisé la Brigade de lutte contre la cybercriminalité de Sétif. Les investigations, menées avec un souci de précision, ont permis de localiser les membres du réseau, principalement basés à Alger. Une opération minutieusement coordonnée a conduit à l’arrestation de sept individus et à la saisie d’équipements numériques utilisés pour leurs activités frauduleuses.

Les preuves collectées par les enquêteurs ont révélé l’utilisation de techniques avancées, notamment l’achat de pages Facebook très suivies, la publication de concours fictifs pour attirer l’attention des internautes, et l’utilisation de cartes SIM enregistrées sous de fausses identités. Ce degré de sophistication a mis en lumière les lacunes dans la sensibilisation des citoyens aux risques liés à la sécurité numérique.

Les témoignages des victimes, recueillis par les médias et les autorités, illustrent l’impact dévastateur de ces escroqueries. Un jeune homme de Sétif a confié avoir perdu 6 millions de centimes en tentant d’obtenir un rendez-vous rapide pour un visa. Une autre victime, attirée par une offre alléchante de leasing automobile, a vu son compte vidé après avoir transféré une somme de 20 millions de centimes. Ces récits, aussi variés que tragiques, reflètent une réalité alarmante : personne n’est à l’abri de ces criminels du numérique.

L’affaire Baridimob est un signal d’alarme, rappelant l’importance de la prudence lors de transactions en ligne. Les citoyens sont invités à ne jamais partager leurs informations personnelles ou bancaires, et à se méfier des offres trop belles pour être vraies. Les autorités, de leur côté, poursuivent leurs efforts pour démanteler les réseaux criminels et sensibiliser la population, mais la lutte contre la cybercriminalité reste un défi de taille à l’ère numérique.

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