Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a mis fin à une rumeur persistante concernant l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui aurait prétendument été libéré. Cette information, largement relayée sur les réseaux sociaux et dans certains médias, a été démentie catégoriquement à travers les propos tenus par le chef de l’État lors d’un discours prononcé devant les membres des deux chambres du Parlement réunies.
Dans cette allocution au Palais des Nations de Club des Pins, Abdelmadjid Tebboune a abordé pour la première fois l’affaire de Boualem Sansal, arrêté le 16 novembre à son retour en Algérie. L’écrivain, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national, reste en détention, contrairement à ce que laissaient entendre les spéculations. Le président a dénoncé avec fermeté les déclarations controversées de Sansal, qualifiant l’écrivain d’« imposteur ». « Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas son identité, ne connaît pas son père et vient dire que la moitié de l’Algérie appartient à un autre État », a-t-il déclaré, en référence aux propos tenus par Sansal dans un média français d’extrême droite, où il avait affirmé que l’ouest algérien appartenait historiquement au Maroc.
Cette intervention présidentielle, la première au plus haut niveau concernant cette affaire, a mis un terme aux spéculations et renforcé l’idée que Boualem Sansal restera en détention tant que la justice n’aura pas tranché son cas. La chambre d’accusation de la Cour d’Alger avait d’ailleurs déjà rejeté une demande de remise en liberté provisoire formulée par ses avocats le 11 décembre, confirmant ainsi la poursuite de l’instruction.
Les rumeurs autour du fait que Boualem Sansal aurait été libéré reflètent une polarisation des opinions sur cette affaire. Pour certains, elles traduisent un espoir de voir une issue rapide, tandis que d’autres les interprètent comme une tentative de déstabilisation ou de manipulation médiatique. En tout état de cause, le discours du président Abdelmadjid Tebboune a apporté des clarifications et souligné la gravité des accusations portées contre l’écrivain.
Il est à signaler que, tous les Algériens soutiennent les actions des autorités, estimant que les propos de Boualem Sansal relèvent de la provocation et portent atteinte à l’unité nationale. Pour le moment, l’écrivain reste en détention, et aucune libération n’a été envisagée, comme l’a confirmé le président dans son allocution.
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