C’est désormais officiel : l’Algérie a finalisé son adhésion à la Nouvelle Banque de Développement (NDB), institution financière créée par les pays du Brics. L’annonce a été faite à travers un communiqué publié par la NDB, confirmant que l’Algérie est devenue membre à part entière de cette entité, qui regroupe les principales économies émergentes du monde. Cette adhésion, très attendue, vient marquer un tournant stratégique pour l’Algérie, en quête d’une diversification de ses partenariats économiques et d’un ancrage plus affirmé dans la coopération Sud-Sud.
L’entrée de l’Algérie dans le giron de la NDB a été saluée par la présidente de l’institution, Dilma Rousseff, ancienne cheffe d’État du Brésil. Dans sa déclaration, elle a tenu à féliciter l’Algérie pour cette étape décisive, soulignant que l’Algérie, par son poids économique en Afrique du Nord et son rôle croissant à l’échelle internationale, contribuera activement à renforcer la présence et la crédibilité de la NDB sur la scène financière mondiale. L’adhésion de l’Algérie intervient à un moment où les pays du Brics – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – œuvrent à élargir leur influence économique en accueillant de nouveaux membres dans des institutions comme la Nouvelle Banque de Développement.
Dans son message, Dilma Rousseff a affirmé que la NDB s’engage à devenir un partenaire durable et de confiance pour l’Algérie. Cette relation de coopération vise à soutenir les projets de développement engagés par l’Algérie, en particulier dans les domaines des infrastructures, des énergies renouvelables, de la transition énergétique et de la modernisation économique. Selon ses propos, l’Algérie bénéficie d’atouts considérables : un territoire vaste et riche en ressources naturelles, une économie en transformation et une position géostratégique qui en fait un carrefour entre l’Afrique, la Méditerranée et le monde arabe.
Ce partenariat avec la NDB permettra à l’Algérie d’accéder à des financements alternatifs à ceux proposés par les institutions financières traditionnelles, tout en s’alignant sur des critères plus souples en matière de coopération et de souveraineté nationale. Pour l’Algérie, cette adhésion s’inscrit dans une dynamique plus large d’ouverture sur le monde émergent, incarnée par les BRICS, dont les membres cherchent à rééquilibrer les rapports économiques mondiaux en dehors du giron occidental.
Le choix de l’Algérie de rejoindre la NDB traduit une volonté claire d’intégrer une architecture financière multipolaire. Le pays mise sur les opportunités offertes par les Brics pour renforcer ses capacités de financement, dynamiser ses investissements publics et tirer profit d’un réseau d’échange basé sur la solidarité entre économies émergentes. Pour l’Algérie, les avantages d’une telle adhésion sont multiples : elle peut bénéficier de l’expertise technique de la NDB, d’un soutien dans la réalisation de ses grands projets structurants et d’un accès élargi à des marchés nouveaux, notamment dans le domaine des énergies vertes.
L’Algérie, dans sa quête de diversification économique, voit ainsi dans la NDB un levier stratégique pour accompagner sa transition vers un modèle plus inclusif, moins dépendant des hydrocarbures et mieux connecté aux dynamiques régionales et internationales. En rejoignant officiellement la Nouvelle Banque de Développement, l’Algérie confirme son ambition de jouer un rôle de premier plan au sein du réseau élargi des Brics, où les échanges ne se limitent pas seulement à la finance mais s’étendent également à la diplomatie, à la sécurité, à la culture et à la technologie.
Cette intégration s’ajoute à d’autres signaux forts que l’Algérie a envoyés ces derniers mois en direction des Brics, traduisant un rapprochement stratégique mûrement réfléchi. Désormais, avec son statut de membre officiel de la NDB, l’Algérie renforce sa place dans le concert des nations émergentes et inscrit son avenir économique dans une dynamique de coopération équitable et solidaire. En rejoignant la NDB, l’Algérie ne se contente pas de diversifier ses partenaires : elle affirme également son engagement à œuvrer aux côtés des Brics pour une réforme en profondeur de la gouvernance économique mondiale.