Bureau de change en Algérie : la BRI se met de la partie

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À Relizane, la lutte contre le marché noir des devises a récemment fait un grand pas en avant avec la fermeture d’un bureau de change clandestin, opérant illégalement au sein d’un commerce local. L’opération a été menée par la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police, après des mois de surveillance et d’enquête. Ce démantèlement a permis l’arrestation d’un individu suspecté de se livrer à des transactions de devises étrangères en violation des lois régissant les mouvements de capitaux en Algérie.

L’affaire a débuté lorsque des informations précises ont été transmises aux autorités, mettant en lumière les activités suspectes de l’homme en question. Ce dernier avait en effet utilisé son commerce comme couverture pour mener des opérations illégales d’échange de devises, dans son bureau de change clandestin. Une fois l’information confirmée, les forces de l’ordre ont pris des mesures pour surveiller discrètement ses activités et recueillir des preuves solides avant de procéder à l’intervention. Avec l’autorisation du procureur de la République près le tribunal de Relizane, les policiers ont mené une perquisition minutieuse au domicile du suspect, où ils ont fait des découvertes surprenantes.

Lors de cette perquisition menée dans ledit bureau de change, les policiers ont mis la main sur des sommes considérables en devises étrangères, preuve incontestable des transactions illégales opérées. Parmi les saisies effectuées, les forces de l’ordre ont trouvé 13 300 euros, 110 dollars américains, ainsi que des montants en d’autres devises telles que 15 dinars libyens, des dollars canadiens, des lires turques et des dinars tunisiens. En plus de ces devises, une somme de 450 500 dinars algériens a également été retrouvée, soulignant l’ampleur des activités du suspect. Ces découvertes témoignent de l’importance de ce marché noir et de la quantité de liquidités échangées, souvent en dehors de tout contrôle ou réglementation étatique.

Les enquêteurs ont également saisi une machine électronique utilisée pour compter les billets. Ce matériel, essentiel pour la gestion de grandes quantités d’argent liquide, renforce l’idée d’une organisation bien structurée et d’une activité de change à grande échelle. Ce type de matériel est souvent utilisé dans des réseaux clandestins de devises pour faciliter les transactions rapides et efficaces, loin des radars des autorités financières. Les informations obtenues lors de cette perquisition ont permis de jeter une lumière sur l’étendue des activités illégales et sur la manière dont ce réseau fonctionnait.

Les charges retenues contre le suspect sont graves et peuvent avoir de lourdes conséquences légales. Il est notamment accusé de violations des lois sur le change et le transfert de fonds à l’étranger, ce qui constitue une infraction sérieuse en Algérie. En plus de ces accusations, l’homme fait face à des charges de blanchiment d’argent, une infraction encore plus sévère qui consiste à dissimuler l’origine illégale des fonds. Cette accusation implique des méthodes sophistiquées pour masquer la provenance de l’argent, souvent dans le but de l’introduire dans le circuit économique de manière légale. Si les charges sont confirmées, le suspect risque des peines de prison, assorties de lourdes amendes financières, des sanctions qui visent à dissuader les activités de ce genre dans le pays.

Actuellement, le suspect est sous enquête, et les autorités poursuivent leurs investigations pour comprendre l’étendue de son réseau et identifier d’éventuels complices. Cette affaire met en lumière la lutte continue des autorités algériennes contre le marché parallèle des devises, un phénomène qui reste bien ancré dans certains secteurs de l’économie. Les enquêtes visent également à démanteler d’autres réseaux illégaux opérant dans le pays, afin de limiter l’impact négatif de ces activités sur l’économie nationale, notamment en ce qui concerne la stabilité de la monnaie nationale, le dinar, et la régulation des flux de capitaux à l’étranger.

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