C’est désormais une réalité : les cerveaux algériens feront leur come-back en Algérie, une nouvelle ère s’ouvre pour le pays qui voit enfin revenir ses compétences les plus brillantes après des années passées à l’étranger. Grâce à une stratégie nationale claire et à des incitations ciblées, l’Algérie se positionne aujourd’hui comme un véritable aimant pour ses talents dispersés aux quatre coins du globe. Ce retour n’est pas le fruit du hasard, mais bien le résultat d’un plan concerté piloté par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sous l’impulsion de Kamel Baddari.
Le ministre a officialisé la nouvelle : un afflux significatif de compétences qualifiées, notamment des enseignants-chercheurs algériens, est observé sur le territoire national. Ces cerveaux algériens, dont les contrats de travail à l’étranger ont récemment expiré, ont désormais la possibilité de réintégrer les établissements universitaires en Algérie, conformément à l’article 71 du décret exécutif n° 08-130 du 3 mai 2008, qui définit le statut particulier de l’enseignant-chercheur. Cette disposition permet à ces professionnels de renouer avec leur pays dans un cadre structuré, avec des garanties administratives solides.
Dans sa réponse à une interrogation écrite au Parlement, Baddari a expliqué que son département a mis en place un comité central chargé d’évaluer et de sélectionner les candidats, en tenant compte des titres et grades acquis à l’étranger. Il s’agit ici d’un processus rigoureux, visant à assurer une intégration qualitative des cerveaux algériens au sein des institutions scientifiques d’Algérie. Ce comité veille également à valoriser l’expérience accumulée à l’international, en facilitant l’insertion dans les laboratoires, centres et unités de recherche déjà opérationnels dans le pays.
Mais au-delà de cette réintégration, l’Algérie a voulu frapper fort. Pour attirer ces cerveaux algériens, le pays a adopté une politique sans intermédiaire, misant sur le contact direct avec ses experts, y compris ceux toujours établis à l’étranger. Ces derniers sont invités à participer à des instances d’évaluation comme le Conseil scientifique des centres de recherche, le Conseil national d’évaluation de la recherche, ainsi que le comité sectoriel permanent de la recherche. Ils sont également intégrés dans de nouvelles équipes de recherche avec, à la clé, la prise en charge des frais de transport et d’hébergement, mais aussi des primes financières identiques à celles perçues par les chercheurs résidents.
Le ministère va plus loin en mobilisant des personnalités scientifiques de renom pour dynamiser les travaux du comité sectoriel de la recherche scientifique et du développement technologique. Ces efforts ont déjà commencé à porter leurs fruits avec un retour graduel et constant des cerveaux algériens vers l’Algérie, contribuant activement au développement technologique et scientifique du pays.
Kamel Baddari a également mis l’accent sur une nouvelle vision de la recherche scientifique en Algérie. Son objectif est clair : offrir un terrain fertile aux projets innovants et aux idées novatrices des cerveaux algériens, en Algérie même, sans qu’ils aient besoin de s’expatrier. Pour cela, tous les moyens sont mobilisés. Les structures de recherche, qu’il s’agisse de laboratoires, d’unités ou de centres spécialisés, sont mises à disposition des étudiants et diplômés algériens engagés dans la vie active. À cela s’ajoutent des outils modernes tels que des incubateurs, des espaces d’innovation, des plateformes dédiées aux start-up, ainsi que des centres de développement de l’entrepreneuriat implantés dans chaque université algérienne.
Enfin, pour faire face au phénomène de fuite des cerveaux algériens vers l’étranger, une réunion interministérielle a été organisée. Elle a débouché sur la proposition de 83 mesures concrètes destinées à protéger ces compétences stratégiques et à les intégrer durablement dans le développement global de l’Algérie. L’initiative reflète une volonté politique forte : faire de l’Algérie une terre d’innovation, capable d’accueillir ses cerveaux algériens, pour qu’ils puissent contribuer en Algérie à l’essor de l’intelligence collective nationale. Le message est donc clair : les cerveaux algériens feront leur come-back en Algérie, et cette fois, c’est pour y bâtir l’avenir.