« C’est Haram » : Tebboune pousse un coup de gueule

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« C’est haram », tels ont été les mots forts du président algérien Abdelmadjid Tebboune, exprimant son indignation face à la flambée des prix du bétail. Dans un contexte où l’Algérie dispose d’un cheptel conséquent, le chef de l’État a jugé inacceptable qu’un mouton puisse être vendu à 17 millions de centimes, une situation qui, selon lui, défie toute logique et justice sociale.

Lors de son intervention, Tebboune a mis en évidence deux principales failles dans l’approvisionnement du pays : le lait et la viande, qu’elle soit rouge ou blanche. Il a insisté sur l’importance pour les éleveurs de prioriser l’intérêt national, soulignant que cela ne signifie pas qu’ils doivent travailler à perte, mais plutôt qu’ils doivent éviter la spéculation qui pénalise les consommateurs. Face à la flambée des prix des produits alimentaires de base, le président a insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures concrètes pour réguler le marché et assurer un équilibre entre l’offre et la demande. « Rien que le fait de penser à vendre un mouton à 17 millions, c’est haram »,  insisté le président Tebboune.

L’un des points les plus marquants de son discours a concerné la question de l’abattage des femelles ovines. Tebboune a annoncé que des lois strictes seront prochainement instaurées pour interdire cette pratique, dans le but de préserver le cheptel national et d’éviter un effondrement de la production future. Il a mis en garde contre les conséquences désastreuses que pourrait avoir la diminution du nombre de reproductrices sur la disponibilité de la viande dans les années à venir.

Conscient de la faiblesse de la production nationale pour répondre aux besoins croissants de la population, le président a révélé avoir donné des instructions claires pour l’importation de viande, une mesure destinée à stabiliser le marché et à freiner la flambée des prix. Dans la même logique, il a annoncé avoir autorisé l’importation de bétail vivant afin de renforcer l’offre locale et garantir un approvisionnement suffisant.

Le secteur laitier n’a pas été en reste dans les préoccupations du président. Tebboune a reconnu que l’Algérie devait encore relever un défi de taille : produire localement la totalité du lait consommé par les Algériens. Il a ainsi dévoilé un projet ambitieux en partenariat avec le Qatar pour la mise en place d’une usine de fabrication de poudre de lait, une initiative qui vise à réduire la dépendance du pays aux importations et à assurer une plus grande autosuffisance dans ce secteur stratégique.

À travers ces annonces, Abdelmadjid Tebboune a voulu marquer un tournant dans la politique économique et agricole du pays. La hausse incontrôlée des prix des denrées de première nécessité est devenue une source d’inquiétude majeure pour les ménages algériens, et le gouvernement entend agir de manière ferme pour encadrer le marché. Entre régulation de l’élevage, interdiction de certaines pratiques et recours aux importations, les mesures annoncées par le président traduisent une volonté de reprendre le contrôle sur des secteurs clés pour la stabilité économique et sociale de l’Algérie.

Reste à voir comment ces décisions seront mises en application et si elles suffiront à calmer les tensions sur le marché national. La lutte contre la spéculation et la préservation des ressources agricoles apparaissent aujourd’hui comme des priorités incontournables pour le gouvernement, dans un pays où la question de l’approvisionnement alimentaire est au cœur des préoccupations quotidiennes des citoyens.

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