« C’est inconcevable » : l’auteur de « Un peu de Gazouz » vide son sac

Un peu de Gazouz Olympique de Marseille

Baraka Daoud, devenu une véritable icône des réseaux sociaux grâce à sa réplique culte « Un peu de gazouz, un peu de limonade », s’est confié lors d’une interview accordée à la web TV Liik.

Revenant sur l’ampleur de sa soudaine notoriété, il n’a pas caché sa surprise face à l’engouement qu’il suscite aujourd’hui en Algérie. L’homme, d’un naturel jovial, admet qu’il ne s’attendait pas à un tel raz-de-marée médiatique après son apparition dans l’émission « J’irai dormir chez vous » animée par Antoine de Maximy. « Au début, je ne savais pas qu’il était aussi connu », avoue-t-il avec un sourire, en évoquant sa rencontre avec le réalisateur français.

Depuis la diffusion de l’extrait qui a marqué les esprits, Baraka Daoud est régulièrement interpellé dans la rue par des admirateurs qui veulent échanger quelques mots avec lui. « C’est inconcevable, je suis pris dans le tourbillon », plaisante-t-il dans son interview accordée à Liik, tout en expliquant qu’il reçoit désormais une attention constante de la part des passants, qui le reconnaissent immédiatement. Il raconte, non sans une pointe d’émotion, comment des milliers d’Algériens viennent à sa rencontre pour lui adresser des salutations ou simplement immortaliser le moment avec une photo.

L’histoire de cette réplique culte remonte à 2024, lorsqu’un extrait de l’émission « J’irai dormir chez vous » s’est propagé à une vitesse fulgurante sur les réseaux sociaux en Algérie. Dans cet épisode, Antoine de Maximy, fidèle à son concept, se rend chez un habitant kabyle d’une soixantaine d’années et tente un échange linguistique en kabyle. En voulant demander une boisson rafraîchissante, il improvise avec le mot « gazouz », un terme utilisé en Algérie pour désigner une limonade gazeuse. Cette simple phrase, prononcée avec naturel, a suffi à créer une séquence mémorable qui a immédiatement séduit les internautes.

Baraka Daoud explique que cette réplique n’a rien d’anodin pour lui. Elle puise ses racines dans ses souvenirs d’enfance, lorsqu’il était encore un jeune garçon insouciant courant au magasin du quartier pour acheter des bouteilles de soda. « Lorsqu’on était gosses, nos parents nous demandaient d’aller chercher du gazouz », raconte-t-il en kabyle, avec une pointe de nostalgie. Il confie que cette phrase était enfouie dans son subconscient depuis des décennies, avant de resurgir spontanément devant la caméra. « Monsieur Antoine a allumé la mèche », ajoute-t-il en riant, soulignant le caractère totalement improvisé de ce moment.

L’authenticité de cette séquence et la sincérité de son protagoniste ont été les ingrédients d’un succès viral immédiat. En quelques jours, les réseaux sociaux ont été inondés de memes, de montages et de remix mettant en scène la fameuse réplique. Des vidéos TikTok aux détournements humoristiques sur Facebook, tout le monde s’est approprié cette expression devenue culte. Des marques locales ont même tenté d’exploiter ce phénomène en intégrant la phrase dans leurs campagnes publicitaires.

Aujourd’hui, l’auteur de la réplique « un peu de gazouz » est devenu bien plus qu’un simple visage aperçu dans une émission de télévision. Il incarne cette capacité qu’a l’internet de transformer un moment anodin en phénomène culturel. Avec son naturel et sa joie communicative, il est parvenu à toucher des milliers de personnes, rappelant à travers une simple phrase des souvenirs communs et un attachement aux traditions locales. Pour lui, cette notoriété soudaine reste une expérience inédite, bien qu’il assure ne pas vouloir en tirer profit. Il insiste sur le fait qu’il demeure le même homme, fidèle à son quotidien et à ses valeurs.

Son histoire illustre parfaitement la manière dont une simple interaction peut transcender les frontières et unir les générations. Ce phénomène témoigne aussi du pouvoir des réseaux sociaux, capables de propulser un simple échange improvisé en véritable tendance nationale. Si certains voient dans cette réplique un simple buzz éphémère, d’autres y perçoivent un instant de spontanéité et d’authenticité qui rappelle que parfois, les moments les plus anodins sont ceux qui marquent le plus les esprits.

Lire également :

France : plus de 400.000 euros d’amende pour une boulangerie algérienne

« Les prêts octroyés par l’Etat en Algérie sont Halal à 100% »

Alger : très bonne nouvelle pour les habitants