Choc en vue : les Algériens de France bientôt privés de leur shopping préféré ?

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C’est une onde de choc qui pourrait bien secouer les habitudes de consommation de nombreux Algériens de France, fidèles à une plateforme devenue incontournable dans leur quotidien : Shein. Ce géant du shopping en ligne, prisé pour ses prix défiant toute concurrence, s’apprête à faire face à une série de changements réglementaires imposés par l’Europe. Résultat : les Algériens installés en France, qui sont de plus en plus nombreux à passer par Shein pour leurs achats vestimentaires et accessoires, risquent de voir leurs options de shopping se restreindre, voire leurs budgets exploser.

Dans cette France où le shopping en ligne est devenu presque un réflexe pour une partie de la diaspora algérienne, Shein s’était imposé comme une solution à la fois pratique, rapide et peu coûteuse. Mais avec l’annonce de frais de gestion sur les petits colis en provenance de pays hors Union européenne dès 2026, suivie d’une réforme douanière prévue pour 2028, les perspectives s’assombrissent. Et c’est bien l’Algérien de France, qui a trouvé dans Shein une alternative aux boutiques onéreuses, qui pourrait en faire les frais.

La France envisage en effet la suppression de l’exonération de taxe sur les colis de moins de 150 euros, ce qui représente l’écrasante majorité des commandes effectuées sur la plateforme. Pour de nombreux Algériens de France, habitués à faire leur shopping sur Shein en raison de tarifs attractifs et d’un choix vaste, ces mesures pourraient transformer leur façon de consommer. Si aujourd’hui, une robe, un t-shirt ou une paire de chaussures ne coûte que quelques euros, demain ces mêmes articles pourraient voir leur prix grimper significativement à cause de ces taxes, modifiant profondément l’expérience du shopping pour cette population attachée à son pouvoir d’achat.

Face à cette pression grandissante, Shein a lancé une vaste campagne de communication, visant à verdir son image. Les Algériens de France, qui représentent une part importante de la clientèle en ligne, pourraient se retrouver face à un dilemme : continuer à faire leur shopping sur une plateforme en mutation, ou chercher d’autres alternatives moins impactées par les nouvelles réglementations. Le shopping, en France, prend ainsi une nouvelle tournure pour ceux qui ont toujours vu Shein comme un allié du quotidien. Car la plateforme, souvent critiquée pour ses pratiques en matière de production, entend désormais convaincre avec une série d’initiatives écologiques : matières recyclées, impression digitale économe en eau, partenariats universitaires, entre autres. Une stratégie pensée pour répondre à une législation de plus en plus stricte, mais aussi pour ne pas perdre la confiance de ses millions de clients en France, dont de nombreux Algériens.

Il est à noter qu’en l’espace de deux ans, les ventes de Shein en France ont bondi de 58%, une croissance fulgurante en partie due à l’engouement des jeunes, des étudiants et de nombreux foyers issus de l’immigration, y compris algérienne. La réforme en cours pourrait bien casser cet élan.

Le gouvernement français semble déterminé à mettre fin aux avantages douaniers qui profitent aux géants asiatiques comme Shein, en leur reprochant de nuire au commerce local. Mais ce sont bien les consommateurs finaux, et parmi eux de nombreux Algériens vivant en France, qui pourraient en subir les conséquences les plus directes. Leur shopping, fait de petits plaisirs abordables, pourrait devenir un luxe qu’ils ne peuvent plus se permettre. La question reste donc en suspens : les Algériens de France devront-ils bientôt dire adieu à leur façon actuelle de faire du shopping ? En attendant 2026, l’incertitude plane, et l’on comprend que ce changement de cap n’est pas simplement économique. Il touche à une habitude de vie, à une manière de rester connecté au monde de la mode sans se ruiner. Pour les Algériens de France, le shopping sur Shein n’est pas juste une affaire de style, c’est aussi une affaire de survie du pouvoir d’achat.