Le phénomène El Mordjene ne cesse de prendre de l’ampleur, dépassant les frontières algériennes pour séduire un public toujours plus large, notamment en France, où son importation reste officiellement interdite. Portée par les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille, cette pâte à tartiner à la noisette grillée est devenue un symbole de gourmandise, suscitant un engouement sans précédent. Cependant, ce succès fulgurant attire aussi des pratiques frauduleuses, obligeant l’entreprise CEBON, détentrice de la marque, à monter au créneau pour défendre son image et sa propriété intellectuelle.
Dans un communiqué diffusé sur ses réseaux sociaux, la société algérienne a tenu à mettre en garde ses consommateurs face à une multiplication inquiétante d’imitations. Selon CEBON, plusieurs produits circulant sous le nom d’El Mordjene ou reprenant son identité visuelle ne sont en réalité que des contrefaçons visant à exploiter la notoriété de la marque. L’entreprise insiste sur le fait qu’elle n’a lancé aucun nouveau produit en dehors de ceux déjà présents sur le marché algérien et met en garde contre les tentatives de détournement de son image.
Parmi les pratiques dénoncées figure notamment la commercialisation de tablettes de chocolat baptisées « Chocolat Dubaï », remplies de la célèbre pâte à tartiner El Mordjene sans aucune autorisation officielle. Ces produits, qui imitent l’emballage et les caractéristiques du véritable El Mordjene, induisent les consommateurs en erreur en leur faisant croire à une nouvelle gamme issue directement de CEBON. L’entreprise précise qu’aucun partenariat n’a été conclu pour la fabrication de ces tablettes et que leur présence sur le marché constitue une usurpation pure et simple.
Face à cette vague de contrefaçons, la société CEBON a adopté un ton ferme, annonçant des mesures juridiques strictes contre toute utilisation non autorisée de son logo, de son identité visuelle ou de son nom. « Toute exploitation abusive de notre marque fera l’objet de poursuites judiciaires immédiates », a déclaré la direction, soulignant sa volonté de protéger les consommateurs contre des produits qui ne répondraient pas nécessairement aux mêmes standards de qualité que ceux garantis par l’entreprise.
L’essor fulgurant d’El Mordjene s’inscrit dans une tendance plus large où certaines marques, une fois devenues populaires, se retrouvent confrontées à des tentatives de détournement. Le succès sur les réseaux sociaux, bien que bénéfique pour la visibilité du produit, facilite aussi la prolifération de versions non officielles qui échappent aux contrôles de qualité et peuvent nuire à la réputation de la marque d’origine. Dans le cas de CEBON, la situation est d’autant plus critique que l’Algérie, à travers ses réglementations strictes sur l’importation et l’exportation de denrées alimentaires, encadre strictement la distribution de ses produits à l’international.
En France, où la demande pour El Mordjene est forte malgré l’interdiction de son importation, les imitations et produits parallèles se multiplient, échappant parfois aux contrôles sanitaires. Cette situation soulève des interrogations sur l’origine et la qualité des produits que certains consommateurs achètent, pensant acquérir le véritable El Mordjene. L’entreprise CEBON met donc en garde ses fidèles clients contre ces pratiques et les invite à vérifier scrupuleusement l’origine des produits avant tout achat.
Les autorités algériennes, bien qu’alertées par ces pratiques, ne peuvent intervenir directement sur les marchés étrangers où ces contrefaçons sont écoulées. Cependant, en annonçant des poursuites judiciaires, la société CEBON entend bien faire respecter ses droits et préserver la réputation de son produit phare. De leur côté, les consommateurs, notamment ceux basés en France, sont appelés à redoubler de vigilance afin de ne pas se laisser tromper par des produits usurpant l’identité visuelle d’El Mordjene.
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