Chute d’un bus dans l’Oued El Harrach : Tebboune prend une décision radicale

Bus Oued El Harrach

Le drame survenu récemment avec la chute d’un bus dans l’Oued El Harrach a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique et entraîné une réaction immédiate des plus hautes autorités du pays. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le retrait de tous les bus de transport de voyageurs vétustes circulant encore sur le territoire national. La décision est radicale : un délai maximum de six mois a été fixé pour que les propriétaires remplacent ces véhicules usés, dont certains dépassent trois décennies de service.

Dans un communiqué publié par le ministère des Transports, il a été précisé que tous les propriétaires de bus concernés par cette mesure auront obligation de renouveler leur flotte. Le bus vétuste, le bus qui dépasse trente ans de circulation, le bus devenu source de danger public, devra céder la place à des véhicules modernes respectant les normes de sécurité. Les autorités s’engagent à accompagner ce processus par des facilités administratives et financières, afin d’assurer un déroulement fluide et sans entraves de cette opération nationale.

L’accident de l’Oued El Harrach, où un bus a plongé dans les eaux boueuses de ce cours traversant Alger, a mis en lumière la vétusté inquiétante de nombreux véhicules de transport collectif. Le bus impliqué dans l’accident, le bus qui avait transporté des dizaines de passagers avant de terminer sa course dans l’Oued El Harrach, le bus qui est devenu symbole de cette tragédie, a rappelé la nécessité d’une refonte profonde du parc automobile. Ce drame n’est pas isolé : il s’inscrit dans une longue série d’accidents mortels où l’état mécanique des véhicules a souvent été mis en cause.

En parallèle, le ministère des Transports a annoncé une autre mesure importante qui vise directement à renforcer la sécurité routière. Désormais, les enquêtes sur les accidents mortels de la circulation incluront systématiquement les auto-écoles. Les enquêteurs examineront de près les conditions d’attribution des permis de conduire, afin de vérifier si les standards de formation des conducteurs sont respectés. Cette décision intervient dans un contexte où de nombreux experts dénonçaient depuis des années un manque de rigueur dans l’apprentissage de la conduite et une légèreté dans l’octroi des permis.

Le ministère a insisté sur le fait que l’inclusion des auto-écoles dans ces enquêtes ne vise pas uniquement à sanctionner, mais aussi à améliorer le système dans son ensemble. L’objectif est d’identifier les failles, d’analyser les méthodes d’enseignement, et de garantir que les futurs conducteurs soient formés dans des conditions optimales pour faire face aux réalités du trafic routier.

La chute du bus dans l’Oued El Harrach a également suscité une forte réaction des familles des victimes et des citoyens, qui réclament depuis longtemps des réformes profondes. Pour beaucoup, cette décision de retirer les bus vétustes représente un pas attendu et nécessaire. La population espère que ce plan de renouvellement des bus de transport, combiné à un meilleur contrôle des auto-écoles, permettra de réduire le nombre d’accidents tragiques et de restaurer la confiance dans le transport collectif.

En établissant un délai clair de six mois, le gouvernement affiche sa volonté de mettre fin à une situation qui perdure depuis trop longtemps. Les bus vétustes, laissés sur les routes malgré les risques évidents, ne seront plus tolérés. Le message est sans équivoque : la sécurité des citoyens prime sur les considérations économiques des transporteurs.

Le ministère a enfin réitéré son engagement à collaborer avec toutes les parties prenantes, des transporteurs aux organismes de contrôle, en passant par les collectivités locales, afin de garantir une mise en œuvre efficace de ces mesures. L’accident de l’Oued El Harrach restera un rappel douloureux, mais il aura marqué un tournant décisif dans la politique de sécurité routière en Algérie. Grâce à cette décision présidentielle, le pays entame une nouvelle étape où la prévention et la modernisation des infrastructures prennent le dessus sur l’improvisation et la négligence.