Le ministère de la Santé a publié un communiqué ce dimanche afin de rappeler aux familles algériennes les conditions essentielles pour assurer la sécurité des enfants devant subir une circoncision durant le mois sacré du Ramadan en Algérie. Cette pratique, profondément ancrée dans les traditions, connaît une forte hausse au cours de cette période, notamment lors des festivités organisées par des associations ou des bienfaiteurs qui prennent en charge l’intervention pour des centaines d’enfants issus de familles modestes.
Dans son communiqué, le ministère insiste sur l’importance de respecter les procédures médicales adéquates afin d’éviter tout risque de complications. Il rappelle que la circoncision en Algérie doit impérativement être réalisée en milieu hospitalier par un médecin spécialiste en chirurgie. Cette mesure vise à garantir la sécurité des jeunes patients et à prévenir tout incident médical qui pourrait survenir en cas d’intervention dans un cadre non médicalisé.
Pour assurer le bon déroulement de l’opération, le ministère exige également la réalisation d’un bilan de santé préalable. Ce dernier permet de détecter d’éventuelles contre-indications médicales qui pourraient rendre la circoncision dangereuse pour l’enfant. Le respect de cette étape est crucial pour éviter les complications post-opératoires, notamment les infections ou les hémorragies qui peuvent mettre en péril la santé des enfants concernés.
Le ministère rappelle par ailleurs qu’il est strictement interdit d’effectuer des circoncisions en dehors des services chirurgicaux des établissements hospitaliers publics et des cliniques privées agréées. Cette interdiction vise à endiguer la pratique de la circoncision réalisée par des personnes non qualifiées, parfois dans des conditions d’hygiène précaires, ce qui peut engendrer de graves complications médicales. De nombreuses familles, sous l’effet de la précipitation ou par méconnaissance, confient encore leurs enfants à des praticiens non formés, augmentant ainsi les risques de complications graves.
En outre, le ministère de la Santé recommande d’étaler le programme des circoncisions tout au long du mois de Ramadhan et de ne pas le concentrer uniquement sur la nuit du 27, une date symbolique et très prisée par les familles algériennes. Cette recommandation a pour objectif d’éviter une surcharge des établissements de santé et d’assurer une meilleure prise en charge des enfants. En concentrant les circoncisions sur une seule nuit, les services hospitaliers se retrouvent souvent débordés, ce qui peut affecter la qualité des soins prodigués aux petits patients.
Chaque année, des cas de complications médicales sont recensés en raison de pratiques non conformes aux normes de sécurité. Infections, hémorragies sévères et interventions bâclées sont autant de dangers qui guettent les enfants soumis à une circoncision réalisée dans de mauvaises conditions. C’est pourquoi le ministère multiplie ses mises en garde et insiste sur le respect strict des recommandations médicales relatives à la circoncision en Algérie.
Enfin, le ministère invite les familles à se renseigner auprès des établissements de santé agréés pour bénéficier d’une prise en charge conforme aux normes médicales.
Cette mise en garde intervient dans un contexte où les autorités sanitaires s’efforcent d’améliorer la qualité des soins et de sensibiliser les citoyens aux bonnes pratiques médicales. En respectant ces directives, les familles peuvent garantir la sécurité et le bien-être de leurs enfants tout en perpétuant cette tradition dans les meilleures conditions possibles.
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