La capitale algérienne, déjà éprouvée par une circulation souvent paralysée, a vécu une nuit inhabituelle, en soirée de vendredi 17 octobre. Deux ministres se sont rendus sur le terrain à Alger pour débloquer une situation devenue critique sur la route de contournement sud reliant Dar El Beïda à Zéralda. Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, accompagné du ministre-wali d’Alger, Mohamed Rabehi, a effectué une visite inopinée en pleine nuit afin de constater de visu l’état d’avancement des travaux du pont menant vers Dely Ibrahim. La scène illustre l’urgence ressentie par les autorités face à un retard accumulé, qui a aggravé les embouteillages dans une capitale déjà saturée par le trafic.
Les deux ministres, visiblement déterminés à accélérer le chantier, ont donné des instructions strictes aux équipes présentes sur place. Abdelkader Djellaoui a demandé que la circulation sur la route de contournement soit rouverte dès la soirée du vendredi, et ce, dans les deux sens. La décision a été motivée par la nécessité d’alléger la pression sur les axes secondaires d’Alger, qui subissent depuis plusieurs jours un engorgement record. Pour le ministre, la réouverture rapide du tronçon reliant Dar El Beïda à Zéralda est une priorité nationale. Cette route constitue en effet un axe vital pour les déplacements entre l’est et l’ouest d’Alger, où la densité de la circulation atteint son pic durant les heures de pointe.
Lors de cette visite nocturne, les deux ministres d’Alger ont constaté que les travaux de pose du tablier métallique du pont avaient pris du retard. La réouverture de la route, initialement prévue pour 14h, a été reportée à plusieurs reprises en raison de complications techniques. Les opérations d’installation du tablier, entamées dans la nuit de jeudi, se sont prolongées bien au-delà du délai fixé, provoquant l’impatience des automobilistes contraints de contourner la zone. Le ministre Djellaoui a ainsi réclamé une meilleure coordination entre les différentes équipes techniques et un suivi rigoureux de chaque étape d’exécution.
Dans un communiqué officiel, le ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base a précisé que le ministre a exigé le nettoyage immédiat du chantier et l’élargissement de la zone d’intervention. Abdelkader Djellaoui a également ordonné la mise en place d’une déviation temporaire du passage d’El Achour afin de fluidifier la circulation dans le secteur. Il a insisté sur l’achèvement rapide des travaux de soudure du pont supérieur, condition essentielle pour assurer la sécurité des usagers et éviter de nouveaux retards. Les directives formulées par les deux ministres visaient à lever tous les obstacles qui entravent la finalisation du projet et à garantir un retour à la normale dans les plus brefs délais. Suite à cela, la route a été rouverte en une heure chrono.
Le ministre-wali d’Alger, Mohamed Rabehi, a pour sa part mis en avant la coordination intersectorielle comme clé de la réussite de ces travaux. En se rendant de nuit sur le site, il a tenu à souligner l’importance stratégique de ce pont pour la mobilité dans la capitale. Le déplacement conjoint des deux ministres traduit la volonté du gouvernement de répondre rapidement aux attentes des citoyens, particulièrement affectés par les embouteillages chroniques. La ville d’Alger, dont la population urbaine ne cesse d’augmenter, connaît des défis majeurs en matière de circulation et d’infrastructures routières.
Cette intervention nocturne des ministres à Alger intervient dans un contexte où la pression publique s’intensifie. Les retards accumulés sur plusieurs chantiers d’aménagement urbain ont suscité des critiques, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux citoyens dénoncent le manque de fluidité du trafic et la lenteur des travaux. En réagissant sur le terrain, les ministres entendent montrer que le gouvernement reste à l’écoute des préoccupations des habitants d’Alger et qu’il agit concrètement pour améliorer leur quotidien.
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Djellaoui, a rappelé que l’achèvement de ce projet n’est pas seulement une question de calendrier, mais aussi de sécurité publique. Chaque retard augmente les risques d’accidents, d’encombrements et de désorganisation du trafic à l’échelle métropolitaine. De son côté, le ministre-wali d’Alger, Mohamed Rabehi, a insisté sur la nécessité de veiller à la qualité des travaux afin d’éviter de futures réparations coûteuses.
À travers cette visite nocturne, les deux ministres ont réaffirmé leur engagement à améliorer les infrastructures d’Alger et à réduire les désagréments causés par les chantiers. Ils ont également demandé aux responsables locaux de maintenir un rythme soutenu dans la réalisation des projets de transport et d’aménagement. En intervenant personnellement sur le terrain, les ministres veulent envoyer un signal fort : l’État veille à la bonne exécution des travaux et ne tolérera plus les retards injustifiés.
La capitale algérienne, qui concentre une grande partie de l’activité économique du pays, a plus que jamais besoin d’un réseau routier fluide et moderne. Les travaux du pont de Dely Ibrahim, supervisés de nuit par les deux ministres, s’inscrivent dans ce vaste effort de modernisation d’Alger. Si les engagements pris lors de cette visite sont respectés, les habitants de la capitale pourraient bientôt constater une amélioration tangible de la circulation, après des mois de perturbations. Cette initiative marque un tournant dans la gestion des chantiers urbains en Algérie et témoigne d’une volonté politique claire de rendre Alger plus fluide, plus moderne et mieux organisée.