Colis, achat d’un téléphone ou d’un PC depuis l’étranger : l’Algérie annonce un changement inédit

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Dans une décision à fort impact pour les citoyens et les usagers du commerce en ligne, l’Algérie a procédé à un bouleversement de ses pratiques douanières concernant les colis, notamment ceux contenant un téléphone ou un PC achetés depuis l’étranger. Désormais, la direction générale des douanes en Algérie instaure un nouveau régime d’exonération qui allège considérablement les procédures et les taxes habituellement imposées à ces importations, dans le cadre du fret express. Cette décision fait suite à une volonté manifeste des autorités algériennes d’adapter la législation douanière à la réalité économique, tout en soutenant les jeunes auto-entrepreneurs et les particuliers désireux de recevoir un téléphone ou un PC en provenance de l’étranger sans être pénalisés financièrement.

En date du 17 mai 2025, une note officielle référencée 2723/25 a été émise par les douanes algériennes pour encadrer cette réforme. Elle prévoit que tout envoi occasionnel, contenant des biens neufs ou usagés, y compris un téléphone ou un ordinateur, et ne dépassant pas une valeur de 50 000 dinars, bénéficie d’une exonération totale de droits et taxes. L’Algérie s’engage donc, à travers ses douanes, à faciliter l’entrée de ces colis dans le pays lorsqu’il ne s’agit pas d’importation à caractère commercial. Cette exonération représente un soulagement important pour de nombreux citoyens qui font appel à des services de livraison depuis l’étranger pour des produits personnels comme un téléphone ou un PC.

L’Algérie applique également une taxe forfaitaire pour les colis dont la valeur est comprise entre 50 000 et 100 000 dinars. Celle-ci s’élève à 25 % pour les colis à usage professionnel et à 30 % lorsqu’il s’agit d’usage personnel. Cela signifie qu’un particulier en Algérie qui achète un téléphone depuis l’étranger d’une valeur comprise dans cette tranche pourrait bénéficier d’un régime fiscal allégé, sans subir le traitement rigoureux appliqué jusqu’alors. Cette nouvelle disposition traduit une avancée notable dans la gestion du fret express, qui connaît une croissance rapide du fait de la mondialisation des échanges et de la digitalisation de la consommation.

Autre fait marquant : les startups certifiées par le « Label Startup » sont désormais exonérées de tous droits de douane. Cette mesure vise à soutenir l’écosystème entrepreneurial numérique en Algérie et permet, par exemple, à une jeune entreprise technologique d’importer un téléphone ou un ordinateur depuis l’étranger pour ses besoins internes sans être soumise à des coûts douaniers prohibitifs. Pour les particuliers également, l’Algérie a confirmé que les importations de téléphones et de matériel informatique destinés à un usage personnel ne seront plus taxées, renforçant ainsi l’accessibilité aux outils technologiques importés de l’étranger.

Toutefois, les douanes de l’Algérie précisent que ces mesures ne s’appliquent pas aux marchandises à usage commercial, ni aux produits interdits ou dont la valeur excède les plafonds fixés. De plus, les titres financiers, moyens de paiement et autres valeurs négociables restent exclus de cette exonération. Pour garantir l’application rigoureuse de ces facilités, les autorités exigent l’envoi préalable d’une déclaration électronique avant l’arrivée du colis, son inspection par scanner, et une déclaration simplifiée via un formulaire réglementaire annexé à la note.

La transparence est également au cœur du dispositif. L’Algérie, par le biais de ses douanes, insiste sur la nécessité de lutter contre les pratiques frauduleuses comme la sous-évaluation des colis ou leur fractionnement pour échapper à la taxe. Les opérateurs de fret express sont, quant à eux, soumis à une obligation d’accréditation officielle pour pouvoir opérer sur le territoire national. Ils doivent fournir tous les documents justificatifs nécessaires, notamment les factures, sous peine de sanctions légales sévères.

Enfin, ce nouveau cadre juridique s’appuie sur plusieurs textes fondateurs : la Convention de Kyoto amendée pour la simplification des régimes douaniers, la loi 79-07 du 21 juillet 1979 relative au code des douanes, et la loi 18-05 du 10 mai 2018 sur le commerce électronique. Ces références confèrent une assise légale solide à la réforme, tout en positionnant l’Algérie à l’avant-garde de l’adaptation douanière au commerce international moderne. En ouvrant la voie à une exonération ciblée pour les colis, l’achat d’un téléphone ou d’un PC depuis l’étranger devient ainsi plus accessible, avec un encadrement précis et transparent établi par les douanes d’Algérie.