Emmanuel Macron se trouve à un tournant crucial de son mandat. Face aux défis économiques et géopolitiques, le président français cherche des solutions pour mobiliser des financements privés, et parmi les pistes évoquées, l’épargne des résidents en France occupe une place centrale. Ce bas de laine collectif, représentant plus de 6 200 milliards d’euros, pourrait devenir une ressource stratégique pour soutenir des projets d’envergure, y compris l’augmentation des dépenses militaires. Mais comment convaincre les résidents en France, y compris les Algériens à notamment les Algériens, d’investir une partie de leur épargne dans ces initiatives ?
L’idée d’une contribution volontaire à l’effort national n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs ont tenté de diriger l’épargne populaire vers des secteurs prioritaires. Le Livret A, produit d’épargne emblématique, a souvent été utilisé pour financer le logement social ou les infrastructures publiques. Aujourd’hui, la question se pose : serait-il envisageable de flécher une partie de ces fonds vers l’industrie de la défense ou d’autres projets stratégiques ?
Les banques et institutions financières restent frileuses sur ce type de réorientation. En effet, les réglementations européennes, notamment en matière d’investissement responsable, limitent les possibilités de financement direct du secteur militaire. Pourtant, l’exécutif explore d’autres pistes, comme la création d’un livret d’épargne dédié, qui permettrait aux citoyens de placer volontairement une partie de leur argent dans des obligations d’État liées à des programmes de défense ou d’innovation technologique.
Les Algériens de France, qui représentent une part significative de la population résidente et dont l’épargne est souvent tournée vers l’investissement immobilier ou les transferts vers leur pays d’origine, pourraient jouer un rôle clé dans cette dynamique. Toutefois, les incitations devront être attractives. Un rendement compétitif, des garanties solides et une transparence accrue sur l’utilisation des fonds seront indispensables pour convaincre cette frange de la population, attachée à la sécurité de son capital.
D’autres options, plus contraignantes, sont également envisageables. Le recours à un emprunt national, comme cela a été fait par le passé pour financer des politiques économiques d’envergure, pourrait être une solution. Cette approche, bien que plus coercitive si elle devient obligatoire, permettrait de capter une partie des liquidités dormantes sans augmenter immédiatement les impôts.
Cependant, une telle stratégie comporte des risques. L’opinion publique pourrait percevoir cette mobilisation de l’épargne comme une ponction déguisée, notamment dans un contexte où le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure. De plus, la question de la confiance dans l’État est primordiale : les précédents historiques ont montré que de nombreux épargnants restent méfiants quant à l’utilisation réelle des fonds collectés.
Épargne des Algériens de France… : la Russie réagit
L’allocution d’Emmanuel Macron sur la menace russe et le soutien à l’Ukraine a suscité de vives réactions du côté de Moscou. Qualifiée de « menaçante » et « déconnectée », la prise de parole du président français a été perçue comme une escalade verbale dans un climat déjà tendu entre la Russie et l’Europe.
Lors de son discours télévisé du mercredi 5 mars, Emmanuel Macron a mis en garde contre « l’agressivité de Moscou », déclarant que « la Russie est devenue une menace pour la France ». Ces propos interviennent alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année et que les tensions internationales s’intensifient. Le président français a insisté sur la nécessité d’une unité européenne face aux ambitions russes, allant jusqu’à évoquer la dissuasion nucléaire comme un élément central de la sécurité du continent.
Face à la baisse du soutien américain à l’Ukraine, Emmanuel Macron envisage d’utiliser l’épargne des résidents en France, y compris les Algériens, pour financer l’effort militaire. Une mesure controversée qui suscite autant de débats éthiques que de préoccupations pratiques.
Des propos qui n’ont pas tardé à faire réagir le Kremlin. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a fustigé un discours « très conflictuel à l’égard de la Russie », ajoutant qu’il donnait « le sentiment que la France veut que la guerre continue ». Il a accusé Paris de chercher à prolonger les hostilités en Ukraine plutôt que de favoriser une solution diplomatique.
Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, est allé plus loin en qualifiant les déclarations d’Emmanuel Macron de « menace directe » contre la Russie. Il a particulièrement réagi à la proposition française de lancer un débat sur la protection des alliés européens par la dissuasion nucléaire. « S’il nous voit comme une menace et dit qu’il est nécessaire de se préparer à utiliser l’arme nucléaire contre la Russie, bien sûr, c’est une menace », a déclaré Lavrov. Il a aussi rejeté toute possibilité d’un accord sur le déploiement de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine, estimant que « cette discussion est menée avec un objectif ouvertement hostile » envers Moscou.
Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a de son côté dépeint Emmanuel Macron comme un dirigeant « déconnecté de la réalité », multipliant les déclarations contradictoires. Dans une critique teintée d’ironie, elle a comparé le président français au personnage de conte danois Ole Lukoje, qui possède deux parapluies magiques – une référence directe au « parapluie nucléaire » européen évoqué par Macron. « J’ai compris quelle personne il me rappelle : un Ole-Lukoje nucléaire », a-t-elle ironisé, ajoutant que le président français « devra s’excuser auprès de sa propre population pour l’avoir induite en erreur ».
Cette montée des tensions verbales entre Paris et Moscou intervient alors que les relations entre la Russie et l’Europe sont déjà extrêmement dégradées depuis le début du conflit en Ukraine. La France, qui a renforcé son soutien à Kiev ces derniers mois, est perçue par le Kremlin comme l’un des fers de lance de l’opposition occidentale à la politique de Vladimir Poutine.
Le discours d’Emmanuel Macron marque une nouvelle étape dans l’affirmation de la position française face à Moscou, mais soulève aussi des questions sur l’évolution de la stratégie européenne dans ce conflit. Alors que le rôle des États-Unis dans le soutien à l’Ukraine pourrait être remis en question avec l’administration de Donald Trump, la France semble vouloir s’imposer comme un acteur central dans la réorganisation de la défense européenne.
Reste à savoir comment cette posture sera perçue par les autres partenaires européens, et si elle pourra influer sur le cours du conflit. Pour l’heure, la réaction du Kremlin montre que le ton employé par Emmanuel Macron n’a pas laissé Moscou indifférent, mais a au contraire renforcé la rhétorique d’opposition entre la Russie et l’Europe.
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