Commerce en Algérie : une décision inattendue prise 

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Le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché en Algérie a récemment pris une décision importante qui pourrait transformer le paysage commercial du pays. En effet, plus de 600 espaces commerciaux inutilisés, répartis à travers l’ensemble du territoire national, vont être réhabilités et transformés en marchés de proximité. Djalal Mennad, conseiller au ministère du Commerce, a révélé cette initiative lors d’une visite sur le terrain à Tébessa, où il a constaté l’état de ces espaces inexploités. Il a précisé que l’objectif était de donner une nouvelle dynamique à ces espaces en vue de leur exploitation à des fins commerciales, tout en visant à améliorer la régulation du marché et à stabiliser les prix des produits de consommation.

Cette initiative s’inscrit dans une vision globale de réorganisation et de réactivation des infrastructures commerciales existantes, afin de répondre à la demande croissante du marché et de contribuer à la régulation des prix. En travaillant en étroite coordination avec le ministère de l’Intérieur, les autorités locales, notamment les walis et les présidents des APC, joueront un rôle déterminant dans le succès de ce projet. L’objectif est de convertir ces espaces inutilisés en marchés spécialisés ou en marchés de proximité permanents. Ces nouveaux marchés permettront de faciliter l’accès des consommateurs à des produits de qualité tout en régulant les pratiques commerciales.

Dans le cadre de cette initiative importante en Algérie, des réformes plus larges ont été engagées par le ministère du Commerce intérieur, en particulier concernant les marchés de gros, tels que ceux gérés par la Société de réalisation et de gestion des marchés de gros (MAGROS). Djalal Mennad a souligné l’importance de la restructuration de ces marchés pour garantir un approvisionnement continu, l’abondance des produits sur le marché local et la stabilisation des prix. De plus, cette réforme vise à lutter contre les pratiques illégales comme la spéculation, les monopoles, ainsi que l’intervention des intermédiaires non autorisés, qui faussent souvent les prix et augmentent les coûts pour le consommateur final.

La révision des structures de régulation du marché fait également partie d’un projet de loi sur l’approvisionnement et la régulation du marché national. Ce projet de loi a pour principal objectif de maintenir la stabilité des prix et de protéger le pouvoir d’achat des citoyens algériens. Djalal Mennad a précisé que l’élaboration de cette loi était « très avancée », et que plusieurs ateliers avaient été organisés pour recueillir les propositions des associations professionnelles, des organisations patronales, des défenseurs des consommateurs, et d’autres parties prenantes. Ces consultations ont permis d’enrichir le projet et de l’adapter aux réalités du terrain.

La législation en préparation devrait également introduire une plus grande transparence dans les transactions commerciales, notamment grâce à la numérisation des processus. Cela permettra de mieux identifier les besoins du marché et d’assurer un suivi rigoureux de la traçabilité des produits, de leur origine à leur consommation. La numérisation des échanges devrait faciliter l’accès aux informations nécessaires pour les producteurs, les commerçants et les consommateurs, tout en renforçant la confiance dans les pratiques commerciales.

Le ministère du Commerce intérieur n’attend pas la mise en place complète de ces réformes en Algérie pour entamer des actions concrètes. Des mesures anticipées ont déjà été prises en vue de la période du mois de Ramadhan, durant laquelle la demande en produits alimentaires de base connaît une forte augmentation. Djalal Mennad a indiqué que le ministère avait ordonné aux unités de production d’augmenter leur production pour répondre à cette demande et garantir un approvisionnement constant du marché. En outre, des espaces de vente directe, permettant aux producteurs de vendre directement aux consommateurs, ont été ouverts pour faciliter l’approvisionnement sans passer par des intermédiaires.

Dans ce contexte, la réactivation des espaces commerciaux inexploités apparaît comme une solution idéale pour améliorer la distribution des produits et offrir aux consommateurs un accès plus facile à une variété de biens de consommation. Cette décision témoigne de la volonté des autorités algériennes de moderniser le secteur commercial et de favoriser une régulation plus efficace du marché. De plus, elle montre l’engagement du gouvernement à garantir des prix stables et abordables pour la population, tout en soutenant les producteurs locaux et en réduisant les marges des intermédiaires.

L’initiative de transformer les espaces commerciaux non exploités en marchés de proximité s’inscrit donc dans un effort plus large pour améliorer l’infrastructure commerciale du pays et optimiser la régulation du marché. En permettant un meilleur accès aux produits de consommation de base et en favorisant des pratiques commerciales transparentes, cette réforme pourrait avoir un impact positif sur le quotidien des citoyens algériens. Les autorités, en collaborant avec les acteurs locaux, visent à offrir une alternative plus accessible et plus abordable aux chaînes de distribution classiques, en particulier pour les produits les plus sollicités durant les périodes de forte demande.

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