Sur la route, chaque seconde d’inattention peut avoir des conséquences dramatiques. C’est ce que la Gendarmerie nationale algérienne a voulu rappeler à travers une récente publication sur sa page Facebook officielle « Tariki ». Dans ce message destiné aux automobilistes, l’accent est mis sur les dangers liés à l’usage du téléphone portable pendant la conduite, une pratique qui, en plus de mettre des vies en péril, est lourdement sanctionnée par la loi en Algérie.
Selon les autorités, l’utilisation du téléphone portable au volant, pendant la conduite en Algérie, détourne une partie importante de l’attention du conducteur de la route. En d’autres termes, au lieu de mobiliser pleinement ses capacités cognitives et sensorielles pour évaluer les dangers potentiels, lire les signalisations ou anticiper les réactions des autres usagers, le conducteur distrait par son téléphone devient une menace pour lui-même et pour les autres. Pour illustrer ce danger, la Gendarmerie nationale a donné un exemple frappant : détourner les yeux vers son téléphone pendant seulement cinq secondes, à une vitesse de 100 km/h, revient à parcourir sans vigilance une distance de 140 mètres, soit bien plus que la longueur d’un terrain de football, sans conscience de ce qui peut surgir sur la chaussée.
Le message souligne également une confusion fréquente parmi les conducteurs. Beaucoup pensent que la sanction légale ne concerne que ceux qui utilisent leur téléphone pour passer des appels tout en conduisant. Cette croyance est erronée. La loi est claire : toute manipulation manuelle du téléphone est interdite au volant, peu importe qu’il s’agisse d’envoyer un message, de consulter une application, de prendre un appel ou de faire toute autre action impliquant l’usage des mains. Cette infraction est prévue par l’article 66/d-24 de la loi 01-14 modifiée et complétée, qui prévoit une amende forfaitaire dont le montant minimal est fixé à 5000 dinars algériens.
Les autorités rappellent également un autre point souvent ignoré. L’utilisation du téléphone même lorsqu’il est fixé sur un support dans le véhicule n’exempte pas le conducteur de ses responsabilités. Plus précisément, utiliser le téléphone pour des communications audiovisuelles, regarder des vidéos, des matchs de football, des films ou tout autre contenu visuel tout en conduisant est formellement interdit. Cette autre infraction est régie par l’article 66/d-17 de la même loi, et elle expose également le contrevenant à une amende forfaitaire d’au moins 5000 dinars.
À travers cette sensibilisation, la Gendarmerie nationale rappelle que la route n’est pas un lieu de distraction. Le téléphone, qu’il soit utilisé pour parler, pour regarder ou pour lire, détourne l’attention vitale qui doit être entièrement dédiée à la conduite. Les secondes perdues à fixer un écran peuvent coûter des vies. Les sanctions sont claires, mais la responsabilité première demeure entre les mains de chaque conducteur, invité à choisir la vigilance pour garantir sa sécurité et celle des autres.
En définitive, respecter les règles de conduite, c’est respecter la vie. Un simple geste d’inattention peut bouleverser des existences à jamais. Adopter les bons réflexes au volant n’est pas seulement un devoir légal, c’est avant tout un engagement envers soi-même et envers les autres usagers de la route.