Conduite en Algérie : le certificat de compétence désormais exigé

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À partir du 15 juin 2025, une nouvelle réglementation entrera en vigueur à Laghouat, imposant à certains conducteurs l’obligation de posséder un certificat de compétence professionnelle. Cette mesure, annoncée officiellement par la Direction des Transports de la wilaya via sa page Facebook, cible les conducteurs opérant dans le transport en commun, le transport de marchandises ainsi que ceux manipulant des produits dangereux. L’objectif principal est d’améliorer la sécurité routière en s’assurant que les conducteurs disposent des qualifications requises pour exercer leur activité en toute conformité avec les normes en vigueur.

Dans un contexte où la circulation routière en Algérie est souvent marquée par un taux d’accidents préoccupant, cette nouvelle exigence s’inscrit dans une volonté des autorités de renforcer la réglementation du transport routier. De nombreuses études ont démontré que l’erreur humaine est l’un des principaux facteurs d’accidents sur les routes. Ainsi, en rendant obligatoire un certificat attestant d’une formation spécifique, les autorités espèrent minimiser les risques liés à une conduite non maîtrisée et réduire le nombre de sinistres impliquant des véhicules de transport en commun ou de marchandises. Ce document deviendra une pièce essentielle que les conducteurs devront être en mesure de présenter lors des contrôles routiers effectués par les services compétents.

Bien que les détails précis des sanctions encourues en cas de non-présentation du certificat n’aient pas encore été dévoilés, la Direction des Transports a d’ores et déjà souligné que le non-respect de cette nouvelle obligation pourrait entraîner des mesures strictes. Il est donc impératif pour les conducteurs concernés de se conformer à cette réglementation dans les délais impartis afin d’éviter d’éventuelles amendes ou suspensions d’activité. Cette initiative s’inscrit également dans un cadre plus large de professionnalisation du secteur du transport routier, un domaine où la formation continue et la mise à jour des compétences sont devenues des enjeux majeurs.

L’instauration de ce certificat de compétence professionnelle traduit également une volonté des autorités de moderniser la gestion du transport et de s’aligner sur des standards internationaux en matière de sécurité routière. Dans de nombreux pays, des dispositifs similaires sont déjà en place afin de garantir que seuls les conducteurs ayant suivi des formations adaptées puissent exercer des métiers liés au transport de personnes et de marchandises. L’Algérie emboîte ainsi le pas à ces pratiques, mettant l’accent sur la responsabilité des conducteurs et des entreprises de transport dans la sécurisation des déplacements sur les routes.

Cette décision pourrait aussi avoir un impact sur les entreprises de transport qui emploient ces conducteurs. Ces dernières devront s’assurer que leur personnel respecte bien cette nouvelle réglementation sous peine de voir leurs activités perturbées par des contrôles plus rigoureux. Pour beaucoup d’entreprises, cela signifie potentiellement un investissement supplémentaire dans la formation de leurs conducteurs. Toutefois, sur le long terme, cette mesure pourrait s’avérer bénéfique en réduisant les risques d’accidents et en améliorant la réputation du secteur du transport en Algérie.

L’application de cette mesure soulève également des interrogations quant aux modalités d’obtention du certificat de compétence professionnelle. Il est probable que des centres de formation agréés soient désignés pour délivrer ces certificats, et que les conducteurs doivent suivre un cursus spécifique avant d’être évalués. Reste à savoir si cette formation sera obligatoire pour tous les conducteurs concernés ou si des équivalences pourront être accordées à ceux disposant déjà d’une expérience significative dans le domaine.

Avec cette nouvelle exigence, les autorités algériennes franchissent une étape supplémentaire dans leur lutte contre l’insécurité routière. Si cette mesure est bien appliquée et accompagnée d’une sensibilisation adéquate, elle pourrait contribuer à instaurer une culture de la prudence et du professionnalisme sur les routes du pays. Reste à voir comment elle sera perçue par les conducteurs et les entreprises du secteur, et surtout, quels seront ses effets concrets sur la sécurité routière une fois qu’elle sera mise en application.

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