Congés en Algérie : une mesure stricte annoncée

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Les congés en Algérie viennent de faire l’objet d’une clarification stricte et attendue par les autorités compétentes. La Fonction publique, dans une correspondance officielle adressée aux instances concernées, a indiqué que l’organisation des congés, en Algérie, repose sur des règles juridiques fermes et précises.

Ainsi, tout report de congé annuel, qu’il soit partiel ou total, ne peut en aucun cas excéder deux années, même lorsque l’intérêt du service est invoqué. Cette position tranchée de la Fonction publique intervient à la suite d’une correspondance émise le 26 mai 2025 par le président de la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l’Assemblée populaire nationale. Ce dernier a saisi la Direction générale de la Fonction publique à propos de cas signalés de fonctionnaires incapables d’utiliser leurs congés accumulés, dont le solde, dans certaines régions d’Algérie, pouvait atteindre entre 30 et 50 jours.

Dans sa réponse, la Fonction publique algérienne a fait référence à l’article 206 de l’ordonnance n° 06-03 du 15 juillet 2006, qui régit le statut général des fonctionnaires. Cet article établit que le report de congés annuels d’une année sur l’autre est en principe interdit. Toutefois, la législation prévoit une certaine flexibilité, autorisant le fractionnement ou le report, uniquement si les nécessités de service le justifient. Même dans ce cadre, le report ne doit pas dépasser deux ans. Cette mesure a pour objectif de préserver un équilibre entre les exigences du service public et les droits des agents à un repos mérité. Les congés, en Algérie, sont donc encadrés de façon rigoureuse pour éviter toute dérive ou accumulation excessive de jours non pris.

Dans la même correspondance, la Fonction publique a rappelé les dispositions du décret exécutif n° 17-320 du 2 novembre 2017, modifié et complété, qui accorde un congé supplémentaire de 20 jours par an aux fonctionnaires exerçant dans certaines wilayas du Sud et dans des zones géographiques spécifiques à l’étranger. Ces congés, en Algérie, sont donc adaptés aux conditions climatiques et géographiques difficiles de ces régions. Les bénéficiaires de cette disposition exercent notamment à Adrar, Tamanrasset, Tindouf, Illizi, Béchar, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, El Oued, Timimoun, Bordj Badji Mokhtar, Béni Abbès, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El M’ghair et El Meniaa. Ce congé spécifique, bien qu’il soit additionnel, est intégré au congé annuel et reste soumis aux mêmes règles strictes, en matière de planification et de report, avec toujours cette limite impérative de deux ans.

Le respect de cette mesure n’est pas seulement une contrainte réglementaire. Il s’agit d’un mécanisme essentiel dans la gestion prévisionnelle des ressources humaines au sein des institutions étatiques. Pour la Fonction publique, il est impératif que chaque administration adopte une planification cohérente des congés en Algérie, en tenant compte des réalités opérationnelles tout en garantissant aux fonctionnaires le plein exercice de leur droit au repos. Les services de gestion du personnel doivent donc éviter toute accumulation prolongée et veiller à ce que chaque agent puisse bénéficier de ses congés dans les délais prescrits par la loi.

En renforçant ainsi le cadre d’application, la Fonction publique cherche à éviter les situations critiques où les congés non pris deviennent un problème de gestion interne, mais aussi un facteur de stress ou de surcharge pour les agents concernés. Cette mise au point vient aussi rappeler aux gestionnaires de ressources humaines l’importance d’une organisation transparente et équitable. En Algérie, les congés sont donc devenus une priorité dans l’arsenal administratif visant à concilier efficacité des services et bien-être des employés.

Cette clarification de la Fonction publique algérienne marque un tournant dans la manière de gérer les congés à l’échelle nationale. Elle insiste sur la nécessité de respecter les textes en vigueur tout en assurant une coordination harmonieuse entre les besoins de l’administration et les droits individuels. En imposant la limite stricte de deux années, la Fonction publique entend garantir un fonctionnement optimal du service public tout en consolidant les acquis sociaux des agents. Cette décision vise ainsi à instaurer une culture administrative moderne, équilibrée et respectueuse des délais, dans laquelle les congés, en Algérie, retrouvent leur juste place dans la vie professionnelle des fonctionnaires.