Ce mardi 27 mai, une vidéo postée sur les réseaux sociaux a suscité une vague de réactions parmi les membres de la communauté algérienne. L’auteur, un Algérien vivant en France, s’est exprimé sans filtre sur les dysfonctionnements observés dans les consulats d’Algérie en France, et selon lui, une part importante de la responsabilité ne revient pas seulement à l’administration, mais également aux comportements de certains Algériens.
En se rendant au consulat d’Algérie situé à Bobigny, en région parisienne, cet Algérien de France a pointé du doigt ce qu’il estime être des attitudes contre-productives. « Notre problème, nous les Algériens, c’est qu’on est impatients », a-t-il affirmé face caméra, illustrant son propos par des scènes récurrentes devant les consulats. Il explique que nombreux sont ceux qui souhaitent stationner leur véhicule juste devant les bâtiments consulaires, créant ainsi une congestion inutile. Pourtant, ajoute-t-il, « à seulement deux minutes de là, il y a un parking pratiquement vide », précisant qu’il ne faut que dix minutes de marche pour atteindre le consulat d’Algérie depuis ce stationnement alternatif.
Ce témoignage soulève une problématique bien connue dans les consulats en France fréquentés par les Algériens, notamment ceux situés dans les grandes agglomérations. En plus des embouteillages et du stationnement anarchique, ces comportements engendrent du stress chez les usagers eux-mêmes, mais aussi chez les agents consulaires. Le Franco-Algérien évoque aussi d’autres pratiques qui, selon lui, contribuent à la dégradation des conditions d’accueil. Parmi elles, la présentation de dossiers incomplets ou l’absence de rendez-vous, deux facteurs qui ralentissent considérablement le traitement des demandes. Il explique que de nombreux Algériens en France se montrent nerveux lorsqu’ils constatent qu’ils ne seront pas reçus, ce qui ajoute de la tension au sein même des consulats d’Algérie en France. « Ils stressent parce qu’ils se sont mal garés, puis ils se déchargent sur les employés », décrit-il.
Le témoignage ne s’arrête pas là. Il met en lumière une comparaison directe entre le comportement de certains usagers dans les administrations françaises et dans les consulats algériens. Selon lui, lorsqu’il s’agit de se rendre dans une préfecture française, les mêmes personnes font preuve d’une rigueur exemplaire : elles payent les parkings, préparent soigneusement leurs documents, respectent les horaires, et surtout, ne manifestent pas d’impatience. Une attitude bien différente de celle souvent observée dans les consulats d’Algérie en France, où le relâchement dans l’organisation individuelle devient une source de désordre collectif. « Pourquoi ce deux poids deux mesures ? », semble interroger en filigrane le Franco-Algérien, qui insiste sur la nécessité d’un changement d’attitude au sein de la communauté.
Au cœur de son message, un appel au civisme et à la prise de responsabilité. Il exhorte « cette minorité » à mieux préparer leurs visites, à consulter les sites web des consulats algériens en France, et à ne pas systématiquement pointer du doigt les agents administratifs. Il rappelle que les autorités algériennes ont mis en place des mesures pour faciliter les démarches des Algériens de l’étranger, comme la possibilité pour les binationaux de voyager sans passeport, ce qui représente un effort significatif en direction de la diaspora. Pourtant, souligne-t-il, ces gestes restent souvent invisibles ou minimisés par ceux qui se focalisent uniquement sur les désagréments vécus lors des visites aux consulats.
En concluant sa vidéo, cet Algérien de France appelle à plus de lucidité : « Remettons-nous en question et soyons reconnaissants et indulgents », dit-il avec calme mais fermeté. Un message qui résonne dans une période où les consulats algériens en France sont particulièrement sollicités. Les périodes estivales et les échéances administratives génèrent une forte affluence, rendant chaque attitude individuelle encore plus significative pour le bon fonctionnement collectif. Ce témoignage, bien que subjectif, met en lumière un malaise plus large entre attentes, habitudes et exigences. Il invite les Algériens de France à reconsidérer leur relation aux consulats d’Algérie en France, en y apportant plus de discipline et de respect. Car les problèmes ne peuvent pas toujours être réglés uniquement par les autorités consulaires ; parfois, une solution commence par un simple changement de comportement.