Un fournisseur de la compagnie aérienne nationale Air Algérie risque de perdre 1 milliard de dollars.
La compagnie aérienne Air Algérie a confirmé en 2023 une commande de huit Boeing 737-9 MAX, et signé un protocole d’accord pour deux 737-800BCF (Boeing Converted Freighter) afin de répondre à la demande croissante de fret dans la région.
Le 20 juin 2023 au deuxième jour du Salon du Bourget, la compagnie nationale algérienne basée à l’aéroport d’Alger-Houari Boumediene a commandé huit 737-9 qui seront configurés pour accueillir 193 passagers en deux classes, avec une autonomie de 3300 milles nautiques. Air Algérie exploite une flotte monocouloir de plus de 30 Boeing 737-600, 737-700 et 737-800. L’ajout du 737-9 « permet à la compagnie aérienne de transporter plus de passagers, augmentant ainsi la rentabilité de son réseau ». Les deux 737-800BCF viendront rejoindre un premier exemplaire entré en service en 2018.
« Cette commande contribuera au développement de la flotte d’Air Algérie », a déclaré dans un communiqué l’ancien PDG du pavvillon national Yacine Benslimane, directeur général d’Air Algérie. « Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’extension de la flotte d’Air Algérie par l’achat de nouveaux avions ».
Le 737 MAX 9 « est parfaitement adapté au réseau régional d’Air Algérie, lui offrant une capacité et une flexibilité supplémentaires pour fonctionner de manière transparente avec sa flotte de 737 existante », a ajouté Stan Deal, PDG de Boeing Commercial Airplanes. « En outre, les 737-800 Boeing Converted Freighters hautement fiables et performants permettront à Air Algérie de saisir les opportunités croissantes de fret, en s’étendant au-delà de son activité passagers ».
Cependant, le fournisseur d’Air Algérie, à savoir Boeing, est dans de sales draps. Trois personnes, présentes dans le vol qui a subi une grave avarie le 5 janvier dernier, ont décidé d’attaquer en justice Boeing et Alaska Airlines. Elles les accusent de négligence et réclament 1 milliard de dollars de dommages et intérêts.
Les images avaient fait le tour du monde. Le 5 janvier dernier, à Portland (Etats-Unis), une porte d’un Boeing 737 Max flambant neuf d’Alaska Airlines s’était arrachée peu après le décollage, à 4.900 mètres d’altitude.
L’explosion avait provoqué une dépressurisation de la cabine, une chute des masques à oxygène et certains objets avaient été aspirés à l’extérieur. Le pilote avait réussi à se poser sans encombre sur la piste et l’accident n’a fait aucun mort.
Mais certains passagers ne s’en sont pas sortis indemnes. Selon les informations du média The Independant, trois d’entre eux, assis juste à côté du panneau de cabine incriminé, ont décidé d’attaquer la compagnie aérienne et l’avionneur. D’après leur avocat, ils souffrent de «graves blessures mentales, notamment un stress post-traumatique, ainsi que des blessures physiques».
Ils accusent également Boeing et Alaska Airlines de négligences, qui ont provoqué l’explosion de la porte. En conséquence, ils réclament des dommages et intérêts à hauteur d’un milliard de dollars en réparation de leur préjudice.
C’est une mauvaise nouvelle de plus pour le constructeur aéronautique. Cette plainte s’ajoute à celle déjà déposée par six autres passagers en janvier, victimes eux aussi de blessures physiques et psychologiques.
Il faudra attendre plusieurs mois pour avoir les résultats définitifs de l’enquête et établir l’éventuelle responsabilité de Boeing. Mais le rapport préliminaire de l’Agence de sécurité des transports (NTSB) publié en février dernier affirme déjà que l’explosion s’était produite en raison de l’absence de quatre boulons censés retenir la porte. Une annonce qui a poussé le directeur du programme du 737 Max, Ed Clark, à démissionner il y a deux semaines. Chez Boeing, la crise est donc loin d’être finie.
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