Le gouvernement algérien a surpris ses citoyens en annonçant une mesure significative dans le cadre de la Loi des Finances (LF) 2025. Publiée au Journal officiel, cette nouvelle disposition modifie les règles en matière de crédits à la consommation, offrant désormais une opportunité élargie aux ménages algériens. Cette évolution, prévue par l’article 181 de la loi, sera effective à compter du 1er janvier 2025, marquant une étape importante dans les politiques économiques et sociales du pays.
Au cœur de cette initiative, une révision de l’article 75 de l’ordonnance n° 09-01 du 22 juillet 2009, qui limitait jusqu’alors les crédits bancaires accordés aux particuliers aux seuls prêts immobiliers. Une première ouverture avait eu lieu en 2015, lorsque l’article 88 de la Loi des Finances avait permis aux banques de proposer des crédits à la consommation pour l’achat de biens. La nouvelle réforme va encore plus loin en intégrant désormais le financement de services, un ajout qui répond à des besoins grandissants chez les ménages algériens.
Selon le texte, les banques pourront, en plus des crédits immobiliers, accorder des prêts à la consommation destinés à l’achat de biens et de services. Ces derniers incluent des secteurs variés tels que l’éducation, la santé ou encore les voyages. Une telle initiative vise à élargir l’accès au financement pour les particuliers tout en stimulant les activités économiques locales. Les modalités spécifiques d’application de cette mesure seront établies ultérieurement par voie réglementaire, définissant les conditions d’éligibilité et les secteurs concernés.
L’élargissement des crédits à la consommation s’inscrit dans une dynamique de relance économique, comme précisé dans l’exposé des motifs du Projet de Loi des Finances (PLF) 2025. Le gouvernement a reconnu que les ménages font face à des dépenses croissantes, notamment dans des domaines essentiels. En permettant de financer ces services par le biais de prêts bancaires, cette initiative ambitionne de soulager les charges financières des foyers tout en favorisant des secteurs stratégiques de l’économie nationale.
Depuis leur réintroduction en 2015 après une longue suspension, les crédits à la consommation se sont révélés être un outil efficace pour dynamiser l’activité économique. Désormais, avec cette nouvelle extension, le gouvernement entend non seulement soutenir les ménages, mais aussi encourager les investissements dans des secteurs tels que la formation professionnelle, les soins médicaux, ou encore les loisirs. Cette mesure reflète une volonté claire d’adapter les outils économiques aux besoins contemporains des citoyens, tout en renforçant la résilience économique du pays.
Les implications de cette réforme sont multiples. D’un côté, elle pourrait améliorer le pouvoir d’achat des ménages et stimuler la demande intérieure. De l’autre, elle incite les banques à diversifier leurs offres et à innover dans le domaine des produits financiers. Cela pourrait également attirer davantage d’investissements dans les services, créant ainsi un cercle vertueux pour l’économie nationale.
Cependant, des précisions sur les conditions d’octroi de ces crédits sont attendues pour garantir une mise en œuvre efficace et équitable. Les autorités devront veiller à éviter les risques d’endettement excessif des ménages, en établissant des règles claires et des limites adaptées. Le cadre réglementaire à venir jouera un rôle crucial dans l’équilibre entre soutien à la consommation et gestion prudente des risques financiers.
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