Dans un climat d’attente et d’observation méticuleuse du ciel, plusieurs pays arabes ont officiellement confirmé, ce samedi, que l’Aïd el-Fitr 2025 sera célébré le lundi 31 mars. Ce rituel annuel, scruté avec attention par les fidèles, repose sur l’apparition du croissant lunaire marquant la fin du mois sacré du Ramadan.
En Jordanie, le mufti général du royaume a déclaré que le dimanche 30 mars complétera les 30 jours du Ramadan, précisant que l’absence de visibilité du croissant lunaire empêche de déclarer l’Aïd el-Fitr 2025 plus tôt, pour cette année 2025. Ainsi, le lundi 31 mars sera le premier jour de l’Aïd el-Fitr pour le royaume hachémite. Cette décision, prise sur la base d’observations rigoureuses et de consultations entre érudits religieux, s’aligne avec la tradition islamique qui veut que l’Aïd soit célébré au lendemain de l’apparition du croissant lunaire marquant le début du mois de Chawwal.
En Syrie, l’annonce officielle a été faite par le premier juge religieux de Damas, confirmant que le dimanche sera le dernier jour du Ramadan et que le lundi marquera le début des festivités de l’Aïd. Ce processus de vérification du croissant lunaire, mené avec une rigueur scientifique et religieuse, permet d’assurer une détermination précise de la date de cette célébration majeure dans le calendrier islamique.
Du côté de l’Irak, le Waqf sunnite a également suivi cette approche méthodique. En se basant sur les observations lunaires et les normes établies en matière d’astronomie islamique, il a été annoncé que le lundi 31 mars marquera le premier jour de l’Aïd el-Fitr. Cette annonce vient confirmer la règle selon laquelle, en l’absence d’une observation claire du croissant lunaire, le mois de Ramadan doit être complété à 30 jours avant de célébrer l’Aïd.
La fixation de la date de l’Aïd el-Fitr fait souvent l’objet de divergences d’un pays à l’autre, en raison des différentes méthodes employées pour l’observation du croissant lunaire. Certains pays se basent exclusivement sur l’observation visuelle à l’œil nu, tandis que d’autres prennent en compte les calculs astronomiques pour anticiper la date exacte de l’apparition du nouveau croissant. Cette disparité explique pourquoi certains pays fêtent l’Aïd un jour avant ou après d’autres.
Alors que ces pays ont fixé l’Aïd au lundi 31 mars, d’autres nations du monde musulman pourraient annoncer des dates différentes selon leurs propres critères d’observation et d’interprétation des données astronomiques. L’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis, par exemple, ont déjà annoncé que l’Aïd el-Fitr débutera pour eux dès le dimanche 30 mars, selon leurs observations lunaires. À l’inverse, des pays comme Oman et plusieurs nations d’Asie du Sud-Est ont opté pour une célébration le lundi, suivant la règle des 30 jours de jeûne.
Chaque année, ces variations de date suscitent des débats au sein des communautés musulmanes du monde entier. Pour certains, l’unification des calendriers lunaires serait une avancée souhaitable, facilitant ainsi l’organisation des festivités et la coordination des jours fériés. Pour d’autres, la diversité des méthodes d’observation fait partie intégrante de la richesse culturelle et religieuse de l’islam, témoignant de la pluralité des traditions et des interprétations.
L’Aïd el-Fitr est un moment de joie et de partage, marquant la fin d’un mois de dévotion et de spiritualité. Il est célébré par des prières collectives, des repas en famille et des gestes de solidarité envers les plus démunis. Que ce soit dimanche ou lundi, l’essence de cette fête reste la même : une occasion de renforcer les liens sociaux et de célébrer l’accomplissement du mois de jeûne avec gratitude et générosité.
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