La date officielle de l’Aïd el adha 2025 est attendue avec impatience, mais elle est entourée d’une certaine incertitude. Cette fête religieuse majeure dans le monde musulman dépend en effet de l’observation du croissant lunaire, ce qui rend toute annonce officielle toujours conditionnelle. Ce dimanche, le centre international d’astronomie a publié ses premières prévisions concernant la date probable du premier jour de l’aïd el adha en 2025, sans pour autant confirmer de manière officielle la date de l’aïd el adha de cette année 2025.
Selon ces calculs astronomiques, il serait possible d’observer le croissant lunaire du mois de Dhul Hijja ce mardi 27 mai depuis plusieurs régions du monde. Cette observation pourrait marquer le début du mois sacré et ainsi indiquer une date approximative de l’Aïd. Le centre explique dans son communiqué que le mercredi 28 mai serait alors le premier jour de Dhul Hijja, et que le vendredi 6 juin pourrait être le jour où l’Aïd el adha serait célébré dans la plupart des pays musulmans.
Cependant, il est important de préciser que ces indications ne sont que des prévisions astronomiques. La date de l’Aïd ne sera officiellement annoncée qu’après la traditionnelle observation lunaire, qui s’accompagne souvent d’une nuit de doute, période pendant laquelle la visibilité du croissant est vérifiée avec attention.
Le centre international d’astronomie souligne que le croissant de Dhul Hijja 1446 de l’hégire pourrait être visible ce mardi 27 mai à l’aide d’un télescope depuis le centre et l’ouest de l’Asie, ainsi que dans la majeure partie de l’Afrique et de l’Europe. Il serait même possible de le voir à l’œil nu dans de vastes parties des Amériques. Cette possibilité d’observation permet d’établir des prévisions quant à la date de l’aïd el adha, mais la validation finale revient aux autorités religieuses compétentes dans chaque pays.
Par ailleurs, le 18 mai dernier, l’institut national de recherche en astronomie et géophysique d’Égypte a également publié ses estimations pour la date de l’Aïd el adha de l’année 2025. Ces calculs concordent avec ceux du centre international d’astronomie, prévoyant un début du mois de Dhul Hijja le mercredi 28 mai. La détermination repose sur la conjonction solaire et lunaire, un moment précis calculé à 5h03 du matin le mardi 27 mai, moment où le croissant lunaire naît et devient potentiellement observable.
D’après ces calculs, le jour de l’Arafat devrait avoir lieu le jeudi 5 juin 2025, soit le neuvième jour de Dhul Hijja, suivi par l’Aïd el adha le vendredi 6 juin, dixième jour du mois sacré. Malgré ces prévisions, la date officielle de l’Aïd el adha 2025 reste conditionnée à l’observation réelle du croissant, ce qui implique toujours une phase de doute et d’attente avant l’annonce définitive.
Ainsi, même si les avancées astronomiques permettent d’anticiper une date probable pour l’Aïd el adha, la confirmation religieuse et symbolique demeure indispensable. Cette dualité entre science et tradition reflète la richesse du calendrier islamique, où précision scientifique et observation concrète cohabitent pour fixer les grandes fêtes.
Qu’est-ce que l’Aïd el Adha ?
L’Aïd el Adha, également appelée « fête du sacrifice » ou « Aïd al-Kabir » (la grande fête), est l’une des deux célébrations religieuses majeures dans l’islam, aux côtés de l’Aïd el Fitr. Elle est célébrée chaque année par des millions de musulmans à travers le monde, le 10 du mois de dhul-hijja, dernier mois du calendrier hégirien. Cette fête revêt une forte signification spirituelle et sociale, marquée par des rituels précis et un fort esprit de solidarité.
La fête de l’Aïd el Adha commémore un épisode central du monothéisme : la soumission du prophète Ibrahim (Abraham) à l’ordre divin. Selon la tradition islamique, Dieu lui demanda de sacrifier son fils Ismaël. Alors qu’il était prêt à obéir, Dieu épargna l’enfant et lui envoya un bélier à sacrifier à la place. Ce récit met en valeur la foi, la loyauté et l’obéissance à Dieu, des vertus fondamentales dans la spiritualité musulmane.
L’Aïd el Adha est intimement liée au pèlerinage à La Mecque (le Hajj), cinquième pilier de l’islam. La fête commence le lendemain du jour de Arafat, moment culminant du pèlerinage, durant lequel des millions de fidèles se rassemblent sur le mont Arafat pour prier et demander pardon. Ceux qui ne font pas le pèlerinage célèbrent la fête dans leurs pays, en famille et au sein de leur communauté, tout en partageant l’esprit de fraternité et de recueillement.
La journée commence par une prière collective effectuée tôt le matin dans les mosquées ou sur de vastes esplanades en plein air. Cette prière spéciale, qui précède le sacrifice, est un moment de rassemblement spirituel important. Elle est suivie de sermons sur les valeurs de l’Aïd, la fraternité et le respect mutuel. Après cela, les familles procèdent au sacrifice, puis partagent un repas festif, rendent visite à leurs proches et offrent des cadeaux, en particulier aux enfants.