Des Algériennes filmées à leur insu dans une piscine à Paris : la polémique enfle

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Une onde de choc s’est répandue à travers la capitale française, Paris, après les révélations troublantes concernant des femmes, dont plusieurs algériennes, filmées à leur insu dans une piscine municipale. Les faits, longtemps passés sous silence, remontent à plusieurs mois, mais ont récemment refait surface à la suite du témoignage public de la journaliste Laurène Daycard. Son récit a non seulement permis à d’autres victimes de sortir de leur silence, mais a aussi poussé la Ville de Paris à réagir rapidement.

C’est dans la piscine Georges-Hermant, située dans le 19e arrondissement de Paris, que Sarah, une jeune femme algérienne, a vécu une expérience traumatisante. En 2023, après une séance de natation, elle s’apprête à quitter la douche lorsqu’elle est confrontée à un individu dont le comportement dépasse l’entendement. « Je me suis retournée et il avait sorti son sexe de son maillot de bain. J’ai été hantée par cette image pendant plusieurs heures et jours », a-t-elle confié à BFMTV. Longtemps silencieuse, Sarah a finalement choisi de porter plainte, motivée par le témoignage de Laurène Daycard, rendu public via Instagram.

Ce témoignage marque un tournant dans cette affaire. La journaliste explique qu’elle se changeait dans un vestiaire de la même piscine quand elle a remarqué quelque chose d’inhabituel. « Je me rhabille après être allée nager à Georges-Hermant quand j’aperçois un sac-à-dos qui dépasse sous la cloison. Il y a un petit trou dans le tissu, la taille d’une brûlure de cigarette. Sauf que la lentille d’un smartphone est positionnée au niveau de ce trou », écrit-elle. L’image évoquée est glaçante, et révèle une technique visiblement bien rodée. « Le coup de sac à dos a déjà été dénoncé », précise-t-elle, soulignant l’aspect répétitif de ces actes.

Depuis la publication de son message, les réactions se multiplient. Au total, dix-sept signalements similaires ont déjà été recensés, certains concernant la même piscine, d’autres se rapportant à différents établissements de la capitale. Ce phénomène, qui met en lumière une faille dans la sécurité des infrastructures sportives publiques, a pris une telle ampleur que la Ville de Paris a décidé d’intervenir. Dans une déclaration transmise à BFMTV, la municipalité a confirmé l’ouverture d’une enquête. « La Ville de Paris va mener une inspection dans ses piscines afin de constater et régler les éventuels problèmes de trous constatés dans les parois des vestiaires », a-t-elle indiqué.

Cette mesure s’accompagne d’une autre initiative : le renforcement de la présence des agents dans les espaces sensibles. Ainsi, les 40 piscines du réseau parisien verront une surveillance accrue au sein de leurs vestiaires. L’objectif est de décourager tout comportement intrusif et de garantir aux usagers, et surtout aux usagères, un sentiment de sécurité indispensable à la pratique sportive. Si ces actions sont saluées par certains, elles n’effacent pas pour autant les traumatismes subis par les victimes.

L’affaire soulève aussi des questions sur la protection de la vie privée dans les espaces publics. Les technologies actuelles, avec des caméras de plus en plus discrètes et accessibles, permettent à des individus malintentionnés d’exploiter des failles pour porter atteinte à l’intimité des autres. Le cas des piscines municipales devient ainsi le révélateur d’un malaise plus profond, dans lequel l’impunité a trop souvent été la norme.

Pour les femmes concernées par cette affaire liée à la piscine municipale à Paris, notamment les Algériennes comme Sarah, parler représente souvent un double défi : celui de briser le silence sur une atteinte à la dignité, et celui de s’exposer à des jugements, voire à des stigmatisations. Pourtant, grâce au courage de celles qui ont témoigné, les institutions se trouvent désormais dans l’obligation d’agir. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer la portée réelle de cette enquête, tant au niveau des mesures concrètes que de la reconnaissance des victimes. En attendant, le mot d’ordre reste clair : tolérance zéro face aux violations de l’intimité dans les lieux publics.

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