En Algérie, un réseau d’escroquerie promettant un visa de travail pour l’Europe a été récemment démantelé, révélant l’ampleur d’une fraude internationale sophistiquée. Les victimes, attirées par la promesse d’une vie meilleure en Europe, ont été escroquées de milliers d’euros, dans l’espoir d’obtenir des visas de travail. Le tribunal d’El Harrach a requis de lourdes peines pour les accusés, marquant une étape clé dans la lutte contre ce type de criminalité.
Tout a commencé par une série de plaintes déposées auprès de la gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs. Les victimes, espérant obtenir un visa de travail pour l’Europe, ont été contactées par un site internet nommé « Visas pour la Grande-Bretagne garantis ». Ce site offrait des services alléchants, allant des visas de travail en Europe à des titres de séjour et des demandes d’asile, contre des sommes importantes. Le réseau, bien organisé, exploitait les rêves de ceux qui cherchaient à émigrer légalement pour trouver un emploi en Europe.
Les autorités ont rapidement découvert que le site internet et les offres étaient fictifs. Le réseau d’escrocs utilisait les réseaux sociaux et des applications de messagerie pour attirer leurs cibles. Les victimes, motivées par l’espoir d’un visa de travail en Europe, étaient incitées à envoyer leurs documents personnels, y compris des copies de passeports, et à effectuer des paiements importants. Le montant réclamé par le réseau pouvait atteindre jusqu’à 7 500 euros par personne, une somme considérable pour des familles déjà en difficulté.
Lors des audiences, les témoignages des victimes ont révélé l’ampleur de l’escroquerie. Les victimes, après avoir payé une première somme de 22 millions de centimes algériens, étaient orientées vers une agence de voyages pour régler le solde, soit 145 millions de centimes supplémentaires. En échange, elles espéraient obtenir un visa de travail en Europe, ainsi qu’une promesse d’embauche. Ces promesses n’étaient qu’un leurre pour extorquer de l’argent, les victimes découvrant trop tard la supercherie.
L’enquête a permis d’identifier le cerveau du réseau, un homme résidant en Irlande. Ce dernier orchestrait les opérations depuis l’étranger, tandis que ses complices en Algérie mettaient en œuvre le plan sur le terrain. Lors du procès, les cinq accusés ont nié leur implication directe. Certains ont affirmé qu’ils ne faisaient que suivre les instructions du principal suspect, tandis que d’autres ont prétendu ne pas connaître la nature exacte de l’activité illégale. Un des suspects a même déclaré ne pas être au courant de l’existence du site internet qui promettait des visas de travail pour l’Europe.
Face à ces déclarations, le procureur de la République a requis une peine de sept ans de prison ferme contre les accusés, accompagnée d’une lourde amende. Cette sanction exemplaire vise à dissuader d’autres réseaux d’escroquerie de se développer et à rappeler les conséquences sévères de telles activités criminelles. Le tribunal d’El Harrach a ainsi mis en avant l’importance de protéger les citoyens contre les arnaques promettant des visas de travail pour l’Europe.
Cette affaire souligne les dangers des offres frauduleuses qui circulent sur internet, exploitant la détresse et les aspirations des candidats à l’émigration. Elle rappelle également l’importance d’une vigilance accrue de la part des autorités et de la population. Les visas de travail pour l’Europe, bien que très recherchés, peuvent devenir un piège pour ceux qui ne se méfient pas des arnaques en ligne.
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