Des cas de « Gale » détectés dans des écoles en Algérie

Écoliers en Algérie

Depuis plusieurs jours, des alertes ont circulé sur les réseaux sociaux concernant l’apparition de la gale dans certaines écoles en Algérie, provoquant inquiétude et interrogation parmi les parents et les responsables éducatifs. La situation, relayée par divers médias locaux, a mis en lumière une maladie longtemps considérée comme rare dans le pays, mais qui, selon les experts, peut réapparaître dans des contextes où la vigilance sanitaire est moindre. Le terme gale revient ainsi fréquemment dans les rapports officiels en Algérie, surtout lorsqu’il s’agit de milieux scolaires où la proximité entre enfants favorise la transmission.

Lors d’une conférence de presse tenue le 11 novembre à l’Institut national de santé publique (INSP) à Alger, Djamel Fourar, directeur de la prévention au ministère de la Santé, a confirmé que des cas de gale ont été identifiés dans plusieurs établissements scolaires. Selon lui, les signalements proviennent de rapports de santé scolaire concernant deux wilayas, bien que le ministère n’ait pas encore précisé les localités exactes ni le nombre total de cas. « Les unités de dépistage et de suivi ont été immédiatement activées et le problème a été rapidement pris en charge », a assuré M. Fourar, précisant que la situation est sous contrôle et qu’il n’y a pas lieu de céder à la panique.

La gale, souvent associée à des conditions d’hygiène défaillantes, est en réalité provoquée par un parasite microscopique, le Sarcoptes scabiei, qui s’installe dans la peau et provoque démangeaisons et lésions. Cette infection cutanée se transmet essentiellement par contact prolongé avec une personne infectée, mais aussi par le partage de vêtements, de literie ou de serviettes contaminés. Ainsi, la vigilance est particulièrement importante dans les écoles où les enfants se côtoient de très près.

Pour anticiper la propagation de la gale dans les établissements scolaires en Algérie, le ministère de la Santé a diffusé une instruction datée du 6 novembre rappelant les mesures à suivre en cas de détection d’infections. Les directives officielles recommandent un dépistage rapide des cas suspects, la mise en quarantaine temporaire des personnes infectées, le traitement collectif des élèves concernés ainsi que la désinfection approfondie des locaux, du mobilier et des textiles utilisés par les enfants. L’objectif est d’interrompre la chaîne de transmission et de protéger l’ensemble de la communauté scolaire.

Les experts soulignent également que la gale n’est pas forcément un indicateur de conditions sanitaires dégradées, mais qu’elle peut surgir dans n’importe quel milieu où le contact humain est étroit et prolongé. Le suivi médical et l’information des parents restent essentiels pour contenir l’épidémie. En parallèle, les autorités sanitaires en Algérie mettent l’accent sur la sensibilisation aux symptômes et sur l’importance de consulter un professionnel de santé dès l’apparition des premiers signes afin de limiter la propagation de cette infection cutanée.

Cette vigilance accrue montre que la gale est une maladie bien connue, mais encore souvent sous-estimée. Grâce aux mesures mises en place par le ministère de la Santé et à la coopération des écoles et des familles, il est possible de contenir les foyers détectés et d’assurer une reprise sereine des activités scolaires, tout en protégeant la santé des élèves dans toutes les régions touchées de l’Algérie.

Le suivi des cas et la communication continue entre les autorités sanitaires, les écoles et les parents apparaissent comme des éléments clés pour prévenir une recrudescence de la gale en milieu scolaire, démontrant l’importance d’une coordination efficace dans la gestion de la santé publique en Algérie.