Tizi Ouzou : des étrangers venus de 14 pays se sont régalés à Azro N’thor

Kabylie Suisse Azro N’thor

Le Trail d’Azro N’thor a une nouvelle fois fait vibrer les montagnes kabyles d’Iferhounene, offrant un spectacle à la hauteur des attentes des passionnés de sport, de nature et d’évasion. Pour cette 8ᵉ édition, ce ne sont pas moins de 850 participants, dont 94 coureurs étrangers, qui ont répondu présents à l’appel de la montagne. Venus de 14 pays différents, ils se sont élancés, vendredi matin, depuis le village de Tirourda, niché à 1.880 mètres d’altitude, pour affronter les sentiers exigeants mais grandioses du massif du Djurdjura. Ce décor spectaculaire, situé au cœur de la wilaya de Tizi Ouzou, a été le théâtre d’un événement à la fois sportif et profondément humain.

Dès 7h30, dans une atmosphère brumeuse chargée d’adrénaline, les coureurs ont pris le départ de deux parcours techniques : l’un de 42 kilomètres, l’autre de 23 kilomètres. Entre les montées abruptes, les descentes glissantes et les panoramas à couper le souffle, la montagne a testé la résistance physique mais aussi la force mentale des participants. Ce rendez-vous, devenu un incontournable dans le calendrier des trails internationaux, ne cesse de gagner en notoriété, attirant chaque année davantage d’athlètes venus d’horizons variés. Cette année, les 850 coureurs, dont 94 étrangers, ont témoigné d’un engouement sans précédent. Beaucoup, interrogés par la télévision algérienne, ont exprimé leur fascination pour les paysages montagneux de Kabylie et l’accueil chaleureux des habitants. Certains ont confié qu’ils ne connaissaient que le Sahara comme image de l’Algérie avant cette immersion dans une autre facette du pays.

Dans cette aventure sportive, la culture locale était également au rendez-vous. Tout au long du parcours, les rythmes envoûtants des idhebalene, musique traditionnelle kabyle, ont accompagné les coureurs dans une ambiance festive et authentique. Ce mariage entre l’effort et la tradition a donné au Trail d’Azro N’thor une identité unique, mêlant passion du sport et valorisation du patrimoine local.

Le président de l’APC d’Iferhounene, Ghani Ouaïssa, n’a pas caché sa fierté : « D’année en année, le nombre de participants augmente. Cette 8ᵉ édition a réuni 850 coureurs, dont 94 étrangers, issus de 14 pays différents. La présence de personnalités comme l’ambassadeur britannique en Algérie témoigne de la portée croissante de cet événement. » Une dynamique qui participe pleinement au rayonnement international de la région et à la relance du tourisme de montagne en Algérie.

Côté performance, l’athlète Yazid Menad a marqué l’histoire de cette édition en remportant pour la quatrième fois consécutive la course reine. Il a franchi la ligne d’arrivée après 1h47 d’effort intense, à seulement deux minutes de son record personnel établi l’année précédente. Un exploit salué par tous, mais que le principal intéressé préfère relativiser au regard de l’énergie partagée entre tous les participants.

Parmi les coureurs venus de loin, le témoignage de Luca Papi, semi-professionnel italien, a résumé l’esprit de cette édition. « J’ai toujours cru que l’Algérie, c’était seulement le désert. Mais ici, dans ces montagnes, j’ai découvert une richesse incroyable. Les paysages, l’air pur, l’organisation… et surtout les gens. Je suis revenu cette année avec mes enfants, pour leur faire vivre cette expérience. »

Le Trail d’Azro N’thor n’est donc pas qu’une simple épreuve sportive. C’est une rencontre entre cultures, un pont entre les peuples, un levier pour faire découvrir une Algérie authentique et inspirante. Grâce à la participation de 850 coureurs, dont 94 étrangers venus de 14 pays, ce moment d’exception prouve une fois encore la capacité de la montagne à réunir le monde. Cette 8ᵉ édition, à la fois sportive et humaine, a planté les graines d’un avenir prometteur pour le tourisme durable en Kabylie.