Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Fayçal Bentaleb, a récemment révélé que l’Algérie n’a aucune dette envers les hôpitaux de France, contrairement à ce qui est propagés par l’extrême droite.
Lors d’une interview exclusive accordée à la chaîne Ennahar, le ministre a précisé que les patients algériens qui se rendent à l’étranger pour recevoir des soins médicaux le font dans le cadre de contrats conclus avec des établissements hospitaliers étrangers. Cette déclaration a mis fin à des spéculations et clarifié la situation vis-à-vis d’une prétendue dette entre l’Algérie et la France.
Bentaleb a expliqué que la pratique de l’envoi de patients à l’étranger pour des traitements spécialisés ne se limite pas aux hôpitaux français, mais s’étend à d’autres pays. En effet, l’Algérie envoie ses citoyens se soigner en Italie, en Belgique, en Turquie, et en Jordanie, des destinations médicales connues pour la qualité de leurs soins. Le ministre a souligné que cette démarche est courante et observée dans de nombreux pays, qui envoient aussi leurs citoyens dans d’autres pays pour des soins spécifiques lorsque cela est nécessaire. Le gouvernement algérien, selon Bentaleb, organise ces envois dans le cadre de partenariats avec des institutions médicales à l’étranger, garantissant ainsi que les patients bénéficient des meilleurs traitements disponibles.
Le ministre a également mentionné que l’Algérie prend des mesures pour offrir une prise en charge des patients au niveau national. Des contrats ont été établis avec des cliniques et des hôpitaux à travers le pays pour s’assurer que les patients puissent recevoir des soins de qualité à l’intérieur des frontières algériennes. Il a ajouté que cette approche a contribué à une diminution du nombre de patients envoyés à l’étranger. En effet, les statistiques montrent une baisse des cas nécessitant des soins à l’étranger, avec un recul des demandes passant de six à cinq cas par an.
En plus de cette évolution dans la gestion des soins médicaux, Bentaleb a évoqué les réformes liées à l’assurance maladie en Algérie. Le pays couvre désormais plus de neuf risques en accord avec les conventions internationales, garantissant ainsi une couverture étendue pour ses citoyens. Le ministre a également mis en avant le rôle du « Caisse des risques professionnels » (nommée « CACOBATPH »), qui regroupe près de 700 000 assurés, soulignant ainsi l’importance du système de sécurité sociale en Algérie. Selon lui, la valeur totale des assurances santé a dépassé 533 milliards de dinars algériens en 2024, une somme importante qui témoigne de l’engagement du gouvernement dans le financement de la santé publique et de la sécurité sociale.
Un autre point abordé par Bentaleb concerne les médicaments et leur prise en charge par la sécurité sociale. Les médicaments qui sont remboursés par l’État doivent passer par un processus rigoureux. Une commission composée de médecins spécialisés et de représentants de plusieurs ministères est chargée de décider des médicaments pouvant être remboursés. Cette commission se réunit régulièrement pour mettre à jour la liste des médicaments remboursés et s’assurer que les traitements couverts sont adaptés aux besoins des patients. En 2024, la prise en charge des médicaments a représenté une valeur de 290 milliards de dinars, avec un total de 7 400 médicaments bénéficiant de cette couverture.
Ces développements dans le secteur de la santé en Algérie soulignent l’effort constant du gouvernement pour améliorer l’accès aux soins de santé tout en renforçant les systèmes d’assurance et de sécurité sociale. En réduisant la dépendance aux soins médicaux à l’étranger, le pays cherche à renforcer ses infrastructures sanitaires internes et à garantir une prise en charge de qualité à ses citoyens. Bien que l’envoi de patients à l’étranger ait diminué, le gouvernement continue de chercher des solutions pour améliorer les capacités médicales locales et offrir un système de santé plus solide, tout en maintenant des relations de coopération avec des institutions internationales pour les cas les plus complexes.
Ainsi, la gestion des soins médicaux en Algérie, la couverture des risques sociaux et la prise en charge des médicaments sont des aspects essentiels d’une politique de santé publique ambitieuse et responsable. Le ministre Bentaleb a confirmé que l’Algérie prend toutes les mesures nécessaires pour améliorer la santé de ses citoyens tout en optimisant l’utilisation de ses ressources internes.
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