Les services spécialisés de la police des frontières aériennes opérant à l’aéroport international Ahmed Ben Bella d’Oran ont procédé récemment à une saisie d’une grande importance sur deux femmes, révélant une tentative de contrebande de devises étrangères à hauteur de 11 600 euros. Cette opération, qui s’est déroulée dans l’un des points les plus sensibles de transit international, met en évidence une nouvelle fois le professionnalisme et la réactivité des forces de sécurité face aux tentatives de transfert illicite de capitaux à travers les frontières.
L’intervention a eu lieu à l’intérieur même de l’aéroport d’Oran, lors du contrôle de routine précédant l’embarquement d’un vol international à destination d’Istanbul. Deux femmes, âgées respectivement d’une vingtaine et d’une quarantaine d’années, ont attiré l’attention des agents de la police des frontières à l’aéroport d’Oran en raison de leur comportement suspect. C’est alors qu’une fouille approfondie a été menée, révélant une tentative sophistiquée de dissimulation de devises.
La fouille corporelle a permis de retrouver, soigneusement dissimulées dans des zones stratégiques et sensibles du corps des deux femmes, des sommes distinctes de 8 600 euros pour l’une et 2 600 euros pour l’autre. Ces montants en euros avaient été cachés de manière à contourner les contrôles réglementaires mis en place dans tous les aéroports du pays. À l’aéroport d’Oran, la présence constante de mécanismes de contrôle stricts a permis de détecter rapidement cette infraction, malgré les efforts des deux femmes pour camoufler les fonds.
Une fois les devises découvertes, les deux femmes ont été interpellées sur-le-champ au sein de l’aéroport d’Oran, puis conduites dans les locaux des forces de l’ordre pour y être interrogées. Elles ont ensuite été déférées devant les juridictions compétentes afin de répondre des accusations portées contre elles, à savoir : infraction à la réglementation en matière de change et non-déclaration de transfert de capitaux à destination de l’étranger. Le cadre juridique en vigueur en Algérie impose en effet des conditions très strictes concernant les montants d’argent qu’un passager est autorisé à emporter hors du territoire national.
L’opération menée à l’aéroport d’Oran s’inscrit dans une stratégie nationale plus large de lutte contre les flux illicites de devises et de protection du tissu économique du pays. Face aux répercussions négatives que ces transferts illégaux peuvent engendrer, notamment en termes de fuite de capitaux, les autorités compétentes ont renforcé leur dispositif de surveillance dans tous les aéroports algériens. L’objectif est de garantir une traçabilité rigoureuse des fonds qui quittent ou entrent sur le territoire national, et de faire barrage aux réseaux spécialisés dans le trafic transfrontalier.
Par ailleurs, cette affaire relance le débat sur la nécessité d’intensifier la sensibilisation des passagers aux règles de transport de devises à travers les aéroports. L’incident survenu à l’aéroport d’Oran, impliquant ces deux femmes, montre que malgré les campagnes d’information, certains voyageurs continuent de chercher à contourner les lois en vigueur, s’exposant à de lourdes conséquences pénales.
Le bilan de cette saisie à l’aéroport d’Oran vient ainsi renforcer les efforts continus des services de sécurité pour garantir l’intégrité des frontières aériennes du pays. Il met également en lumière le rôle déterminant des contrôles renforcés dans les aéroports, et plus particulièrement à l’aéroport d’Oran, dans la lutte contre toutes formes de criminalité financière transfrontalière. Grâce à leur vigilance constante, les agents de sécurité ont pu empêcher la sortie illicite de devises et rappeler que toute tentative de fraude est détectable et punissable selon les lois en vigueur.