Une nouvelle alerte sanitaire agite l’Algérie. Deux produits alimentaires français, pourtant très populaires auprès des consommateurs, sont au cœur d’un signalement préoccupant en Algérie. L’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement, plus connue sous le nom d’APOCE, a récemment levé le voile sur une possible menace liée à certains lots de petits pots pour bébés de la marque Nestlé et d’eau minérale Perrier. En cause, la détection d’une toxine jugée dangereuse pour la santé ainsi qu’une contamination bactérienne, déjà prises au sérieux par les autorités françaises qui ont procédé à des rappels massifs. L’APOCE appelle désormais les instances algériennes à prendre des décisions fortes.
C’est un ingrédient en apparence anodin, utilisé pour rehausser le goût, qui a déclenché l’alerte : de l’ail contaminé par une substance appelée ochratoxine A. Cette toxine est une mycotoxine produite par certaines moisissures. L’Organisation mondiale de la santé la considère comme particulièrement nocive, notamment en raison de ses effets potentiels sur le matériel génétique des cellules humaines et sur les reins. Dans le cas présent, elle a été retrouvée dans des aliments destinés aux nourrissons, produits en Finlande par la filiale Suomen Nestlé Oy. Le danger est d’autant plus grand que les nourrissons possèdent un système immunitaire fragile et que l’exposition répétée à ce type de toxine peut générer des conséquences graves à long terme.
Le second produit visé par cette alerte est l’eau minérale gazeuse Perrier. Là encore, la situation est préoccupante. Un problème de contamination bactériologique aurait été identifié dans un site d’embouteillage situé dans le sud de la France. Selon les informations relayées, la détection de cette anomalie aurait été suivie d’un rappel de près de 300 000 bouteilles. Ce qui a provoqué un tollé, c’est le délai de dix jours entre la découverte de la contamination et la diffusion de l’alerte officielle. Ce laps de temps a permis à une partie des bouteilles potentiellement à risque d’être mises sur le marché. La marque elle-même a reconnu un possible défaut de contrôle.
Dans un contexte où les scandales alimentaires sont de plus en plus médiatisés, l’APOCE appelle à une réaction rapide des autorités sanitaires algériennes. L’association recommande d’interdire l’entrée des produits en question jusqu’à ce que leur sécurité soit garantie de manière officielle. Elle suggère également aux citoyens de redoubler de prudence et de bien vérifier les étiquettes, les provenances, ainsi que les numéros de lot avant d’acheter. Une invitation au boycott des marques concernées a également été lancée, le temps que la situation soit clarifiée.
Cette double alerte sur lesdits produits français relance un débat crucial en Algérie : celui du contrôle des denrées importées. Lorsqu’il s’agit de nourrissons ou de produits de grande consommation comme l’eau minérale, l’exigence de fiabilité est absolue. Pour l’APOCE, cette affaire doit servir d’électrochoc. Le pays ne peut se permettre de laisser entrer sur son territoire des produits susceptibles de nuire à la santé publique, d’autant plus lorsque l’alerte a déjà été confirmée dans le pays d’origine.
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