Les projecteurs de la planète finance étaient braqués sur Genève ces derniers jours, où une rencontre décisive entre les États-Unis et la Chine a bouleversé les équilibres économiques mondiaux. Deux jours d’intenses négociations ont suffi à faire naître un accord inattendu entre les deux puissances, relançant la confiance sur les marchés internationaux. Ce compromis, centré sur une réduction partielle des droits de douane imposés par les USA sur les produits chinois et inversement, a provoqué une réaction immédiate sur les prix du pétrole, dont l’Algérie, en quête constante de devises, tire un avantage immédiat. En effet, ce bond de 3 % du cours du baril, désormais fixé à 65,80 dollars à la Bourse de Londres, redessine les perspectives économiques du pays.
Les contours de cet accord sont clairs : les États-Unis acceptent de réduire leurs surtaxes douanières à 30 %, tandis que la Chine abaisse les siennes à 10 % sur les produits américains. Cette trêve de 90 jours dans la guerre commerciale sino-américaine pourrait bien être le catalyseur d’une reprise industrielle mondiale. Pour l’Algérie, qui dépend encore fortement de ses exportations d’hydrocarbures, chaque dollar supplémentaire dans le prix du baril représente une manne de devises non négligeable. Cette hausse ne tombe pas du ciel : elle est directement liée à l’optimisme retrouvé sur les marchés après la détente entre la Chine et les USA, officialisée à Genève.
La dynamique enclenchée entre ces deux géants pourrait bien permettre à l’Algérie de renforcer ses réserves de change. L’Algérie, dont les revenus en devises proviennent à plus de 80 % des exportations de pétrole et de gaz, bénéficie en effet pleinement de ce sursaut. Ainsi, l’Algérie voit dans cet accord entre la Chine et les USA une véritable respiration économique, à même de soulager sa balance des paiements et de stabiliser ses finances publiques.
Dans le même temps, le marché de l’or a subi une importante correction. Plus de 100 dollars de chute par once en une seule séance, preuve que les investisseurs délaissent les valeurs refuges pour retourner sur les marchés à risque. Hongkong, Milan, Paris et Francfort ont enregistré des hausses significatives, tandis que le dollar américain a repris des couleurs face aux principales devises, accentuant cette tendance haussière sur les matières premières énergétiques.
Cette entente temporaire entre Washington et Pékin ne se limite pas à une simple suspension de taxes. Elle incarne un changement de ton, un désir de coopération économique mutuelle. Et ce désir, même s’il est motivé par des intérêts bilatéraux, a des répercussions positives sur les exportateurs d’or noir comme l’Algérie. Dans cette équation complexe, l’Algérie devient l’un des bénéficiaires les plus évidents : plus de pétrole écoulé, à un meilleur prix, signifie plus de devises. Et plus de devises signifie plus de marge de manœuvre pour soutenir les dépenses publiques et les politiques sociales.
Les voix officielles ne s’y trompent pas. Le ministre chinois du Commerce parle d’un “progrès notable”, tandis que les responsables américains saluent un “nouveau départ commercial”. Derrière ces formules diplomatiques, les signaux envoyés sont puissants : le monde s’oriente vers une phase de stabilisation économique, et les pays producteurs comme l’Algérie en sont les premiers gagnants. En d’autres termes, quand les USA et la Chine font la paix à Genève, l’Algérie récolte les devises à Alger.
Les prévisions les plus optimistes évoquent désormais un prix du baril qui pourrait franchir les 70 dollars dans les prochains jours. Si cette tendance se confirme, l’Algérie pourrait engranger plusieurs milliards de dollars supplémentaires, dopant ainsi ses réserves de change. Celles-ci, cruciales pour sécuriser les importations stratégiques et maintenir un équilibre budgétaire, se retrouveraient renforcées sans effort particulier de production ou de diplomatie énergétique.
Ce retournement du marché, inattendu mais bienvenu, illustre à quel point les interdépendances mondiales peuvent jouer en faveur de certains pays à des moments clés. L’Algérie, dont l’économie reste fortement influencée par la santé du marché pétrolier, reçoit ainsi une excellente nouvelle venue de Genève, où les discussions entre les USA et la Chine ont, cette fois, offert un avantage stratégique sans précédent.