Un Algérien résidant en Belgique a été condamné ce jeudi 29 mai à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs, à Alger. Le verdict est tombé après une affaire retentissante qui a secoué le quartier de Chevalley, au cœur de la capitale, où une bijouterie a été la cible d’une tentative de vol violente. Le mis en cause, âgé de 29 ans, a été reconnu coupable d’avoir pénétré dans la bijouterie d’Alger armé d’un couteau de grande taille, avec l’intention de s’emparer de plusieurs pièces précieuses.
Les faits remontent à la mi-mai. En pleine journée, vers midi, l’homme — un Algérien établi en Belgique — entre dans une bijouterie à Alger, précisément dans le secteur animé de Chevalley. Portant un simple masque chirurgical et se faisant passer pour un client intéressé, il demande au propriétaire de lui présenter divers articles en or, dont des colliers et autres bijoux. À première vue, rien ne permettait de suspecter que le visiteur nourrissait des intentions criminelles. Pourtant, après quelques minutes de discussion, il sort brusquement un couteau de grande taille.
La tension monte rapidement à l’intérieur de la bijouterie. Le propriétaire, bien qu’intimidé par la lame brandie devant lui, parvient à garder son sang-froid. Sans céder aux menaces, il réussit à alerter discrètement les services de sécurité. Quelques instants plus tard, les forces de l’ordre arrivent sur place. L’Algérien de Belgique est intercepté alors qu’il tente de s’échapper avec les bijoux, déclenchant ainsi la mise en œuvre d’une enquête judiciaire approfondie à Alger. L’exploitation des caméras de surveillance de la bijouterie s’est révélée décisive : les images montrent clairement l’entrée du prévenu, son comportement suspect, puis le moment où il brandit l’arme et tente de commettre le vol.
Lors de son passage à la barre, l’Algérien basé en Belgique a plaidé non coupable. Il a affirmé ne jamais avoir eu l’intention de voler la bijouterie et a avancé une explication inattendue : selon lui, il serait venu à la bijouterie d’Alger uniquement pour proposer au commerçant d’acheter le couteau en question. Une version des faits jugée incohérente et non fondée, notamment au regard des preuves vidéo accablantes. Le juge a donc tranché sans ambiguïté, retenant l’accusation de tentative de vol aggravée avec menace à l’arme blanche, et prononçant une peine exemplaire pour l’Algérien résident en Belgique.
Cette affaire soulève des interrogations sur les difficultés d’insertion et les dérives de certains membres de la diaspora. Le parcours de cet Algérien vivant en Belgique illustre une réalité plus large : la tentation de la criminalité peut traverser les frontières, surtout lorsque les repères sociaux et familiaux font défaut.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur incompréhension, certains appelant à plus de contrôle sur les mouvements de membres de la diaspora. D’autres, plus nuancés, y voient une conséquence malheureuse d’une jeunesse déconnectée, confrontée à l’échec d’un projet migratoire souvent idéalisé. Quoi qu’il en soit, la bijouterie d’Alger prise pour cible n’est désormais plus une boutique comme les autres : elle symbolise, pour beaucoup, la résilience face à l’adversité.
L’affaire étant désormais close, l’Algérien de Belgique purgera sa peine à Alger, comme le veut la décision judiciaire. La vigilance demeure de mise pour les bijoutiers d’Alger, car cette tentative de braquage a montré à quel point une bijouterie, aussi bien gardée soit-elle, peut devenir en quelques instants le théâtre d’un drame évité de justesse. Entre prudence et renforcement des dispositifs de sécurité, les commerçants espèrent désormais tourner la page.