L’ouverture d’un compte bancaire en Algérie peut sembler être une démarche simple, mais pour certains ressortissants, notamment ceux de la diaspora, cela peut rapidement devenir un parcours semé d’embûches, surtout lorsqu’ils essaient d’utiliser leur passeport algérien. Une situation récente en est le parfait exemple. Une Franco-Algérienne a tenté d’ouvrir un compte bancaire en Algérie, munie de son passeport algérien, mais s’est vue refusée cette demande. Le refus a été motivé par le fait que le passeport algérien est considéré comme un document de voyage et non comme un document d’identité national, selon la responsable de l’agence bancaire.
Elle explique : « Je me suis rendue dans une banque en Algérie pour ouvrir un compte, j’ai pris tous les documents nécessaires, et au final, on m’a refusé l’ouverture car j’ai présenté mon passeport algérien. La dame de l’agence bancaire m’a dit que c’est un document de voyage et pas un document d’identité. » Un refus qui laisse perplexe, puisque le passeport algérien est un document officiel et internationalement reconnu. Cependant, en Algérie, les pratiques bancaires semblent exiger la présentation d’une carte d’identité algérienne pour l’ouverture d’un compte bancaire.
La Franco-Algérienne a également précisé qu’elle n’avait pas encore obtenu sa carte d’identité algérienne, qu’elle doit demander au consulat de sa ville de résidence en France. Cela met en évidence une contrainte importante pour les citoyens algériens résidant à l’étranger, qui doivent parcourir des démarches administratives parfois longues et complexes pour obtenir leur carte d’identité, condition nécessaire pour l’accomplissement de plusieurs formalités administratives en Algérie.
Le refus de l’ouverture du compte bancaire avec un passeport algérien a rapidement alimenté les discussions sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont partagé leurs expériences. Certains ont rapporté qu’ils avaient ouvert des comptes bancaires en Algérie en présentant simplement leur passeport algérien, tandis que d’autres ont souligné avoir vécu la même situation que la Franco-Algérienne, mettant en lumière l’absence de clarté dans les pratiques bancaires dans le pays. En effet, il semble y avoir une grande diversité dans l’application des règles, avec certains établissements acceptant le passeport algérien comme document d’identité et d’autres insistant sur la nécessité de la carte d’identité algérienne.
Interrogé par DNAlgérie, un chef de service, au sein de la Banque Nationale d’Algérie (BNA) à Alger, a apporté des précisions sur les exigences nécessaires pour ouvrir un compte bancaire en Algérie. Selon lui, il faut trois documents essentiels : un extrait de naissance, une copie de la carte d’identité algérienne et un certificat de résidence délivré par la mairie. Cela souligne l’importance de la carte d’identité algérienne dans la procédure d’ouverture d’un compte bancaire, rendant ainsi le passeport algérien insuffisant pour cette démarche spécifique.
Dans un autre registre, le ministère algérien de l’intérieur a annoncé, en soirée d’hier la possibilité d’immatriculer les véhicules de moins de 3 ans introduits en Algérie, avec une nouveauté majeure. Elle consiste en l’obligation de présenter la carte nationale d’identité biométrique électronique. Grâce à cette carte, les données personnelles peuvent être automatiquement extraites via le système d’information national destiné à l’immatriculation des véhicules. Ce progrès technologique permet d’éviter aux demandeurs de remplir manuellement le formulaire d’immatriculation, une étape qui était auparavant longue et fastidieuse. Cette simplification représente un véritable avantage pour accélérer l’émission des cartes grises pour les véhicules âgés de moins de 3 ans.