Dos d’âne en Algérie : la confession choquante d’un ministre

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Une déclaration inattendue du ministre de l’Intérieur et des Transports, Saïd Sayoud, a récemment suscité une vive réaction, tant elle met en lumière un danger bien connu des automobilistes algériens : les dos d’âne installés de manière anarchique sur certaines routes en Algérie. Devant les députés de l’Assemblée populaire nationale, le ministre n’a pas parlé de simples désagréments, mais d’une expérience personnelle qui aurait pu tourner au drame.

Au cours de son intervention, Saïd Sayoud a raconté avoir été confronté à un ralentisseur qu’il ne connaissait pas sur un axe routier qu’il emprunte pourtant régulièrement. Habitué aux lieux et confiant, il roulait à une vitesse élevée lorsqu’il a été surpris par cet obstacle nouvellement installé. Le choc a été d’une violence extrême. Le véhicule a littéralement décollé avant de retomber brutalement sur la chaussée, provoquant une perte de contrôle momentanée. Selon ses propres mots, il s’en est fallu de peu pour que l’incident ne lui coûte la vie.

Ce témoignage, livré sans détour, a jeté un froid dans l’hémicycle. Il illustre une réalité que de nombreux conducteurs dénoncent depuis des années : l’installation de dos d’âne sans signalisation adéquate, sans respect des normes techniques et parfois sur des axes où la vitesse est relativement élevée. Pour beaucoup, ces ralentisseurs censés améliorer la sécurité deviennent paradoxalement une menace directe.

L’aveu du ministre résonne d’autant plus fortement qu’il émane d’un responsable au cœur même des politiques de transport et de sécurité routière. Il met en évidence un problème structurel qui ne se limite pas à un cas isolé, mais touche l’ensemble du réseau routier national. Entre dos d’âne trop hauts, mal visibles, ou placés sans étude préalable, les risques d’accidents graves sont réels, notamment la nuit ou sur des routes peu éclairées.

À travers ce récit personnel, Saïd Sayoud semble implicitement tirer la sonnette d’alarme. Son expérience rappelle que la sécurité routière ne se résume pas à multiplier les obstacles, mais nécessite une planification rigoureuse, un respect strict des normes et une signalisation claire. Pour de nombreux automobilistes, cette prise de parole officielle pourrait marquer un tournant et relancer le débat sur la nécessité de revoir en profondeur la politique d’aménagement routier en Algérie.

Ce qui devait être un simple témoignage est ainsi devenu un message fort : même les routes les plus familières peuvent se transformer en piège mortel lorsque les règles élémentaires de sécurité ne sont pas respectées. Notons que, le gouvernement algérien envisage de se débarasser des dos d’âne faits de manière anarchique en Algérie.