Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a révélé ce samedi, lors de sa rencontre périodique avec la presse diffusée sur la télévision algérienne, que 72 % de l’eau dessalée seront destinés à l’approvisionnement en eau potable. Cette annonce intervient dans un contexte où la gestion des ressources hydriques devient un enjeu crucial pour l’Algérie, confrontée à des périodes de sécheresse et à une demande croissante en eau.
Le président Tebboune a précisé que cinq stations de dessalement d’eau de mer sont déjà opérationnelles et que six autres sont programmées pour être réalisées. Cette initiative vise à renforcer la sécurité hydrique du pays en réduisant la dépendance aux eaux de surface et aux nappes phréatiques, qui subissent une pression considérable.
S’exprimant sur la construction de ces stations, le chef de l’État a déclaré : « Je suis très fier des compétences qui ont contribué à la mise en place et à la concrétisation sur le terrain des stations de dessalement d’eau de mer. » Par ces mots, il met en avant le savoir-faire national et la capacité des Algériens à réaliser des infrastructures stratégiques de grande envergure.
Le président de la République a également souligné que la sécurisation de l’eau potable et de l’alimentation des Algériens est tout aussi importante que la protection du pays contre toutes les menaces, affirmant que cela constitue une priorité. Il a insisté sur l’importance d’un accès durable et stable à l’eau, élément essentiel à la qualité de vie des citoyens et au développement économique.
Cette démarche s’inscrit dans une vision globale visant à moderniser le secteur de l’eau en Algérie. En plus du dessalement, des efforts sont menés pour réhabiliter les infrastructures hydrauliques existantes, optimiser la gestion des réserves et lutter contre le gaspillage. L’objectif étant d’assurer une distribution efficace de l’eau et de répondre aux besoins croissants de la population, notamment dans les grandes villes et les zones arides du pays.
Le gouvernement algérien entend également diversifier ses sources d’approvisionnement en eau en exploitant davantage les eaux souterraines et en renforçant la réutilisation des eaux usées traitées dans l’agriculture et l’industrie. La transition vers des technologies plus performantes et respectueuses de l’environnement constitue un autre axe stratégique, qui vise à préserver les ressources naturelles et à réduire l’impact écologique des activités humaines.
Le président Tebboune a aussi tenu à rassurer les Algériens quant à la volonté de l’État de garantir un accès équitable à l’eau potable sur l’ensemble du territoire national. Il a appelé à une prise de conscience collective pour une consommation responsable de cette ressource précieuse, tout en rappelant l’importance de la participation citoyenne dans la préservation des infrastructures et la lutte contre le gaspillage.
L’Algérie, confrontée aux effets du changement climatique et à l’augmentation des besoins en eau, poursuit ainsi ses efforts pour assurer une gestion durable et efficace de cette ressource vitale. Les annonces du président Tebboune marquent une étape décisive dans la mise en place d’une stratégie hydrique ambitieuse, qui pourrait, à terme, garantir une meilleure autonomie du pays en matière d’eau potable et d’irrigation.
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