Éclipse solaire en Algérie : le CRAAG capture des images impressionnantes 

Éclipse solaire en Algérie

Le ciel algérien a été le théâtre d’un spectacle rare, hier 29 mars 2025, avec une éclipse solaire partielle observée dans plusieurs régions d’Algérie. Cet événement astronomique a été scruté de près par une équipe de chercheurs du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), qui a réussi à immortaliser les différentes phases du phénomène. Malgré un ciel largement couvert, quelques éclaircies ont permis aux scientifiques de capturer des images remarquables à l’aide d’un télescope de 15 centimètres de diamètre.

Selon les données communiquées par le CRAAG, le maximum de l’éclipse solaire partielle à Alger, capitale de l’Algérie, a atteint une occultation de 14,6 % du disque solaire. Ce type d’éclipse se produit lorsque la Lune passe devant le Soleil, mais sans en masquer entièrement la lumière, laissant apparaître une fraction du disque solaire sous la forme d’un croissant. Un tel phénomène, bien que relativement modeste, n’en reste pas moins fascinant pour les astronomes et les passionnés du ciel.

L’observation de cette éclipse solaire partielle en Algérie ne constitue pas un simple exercice académique. Elle s’inscrit dans une démarche scientifique visant à perfectionner les techniques de suivi et de capture d’images astronomiques en prévision de deux événements majeurs qui marqueront les prochaines années. En effet, l’Algérie sera au cœur de deux éclipses solaires d’une ampleur exceptionnelle : l’éclipse partielle du 12 août 2026, qui atteindra un taux d’occultation impressionnant de 98 % à Alger, et l’éclipse totale du 2 août 2027, qui plongera entièrement le nord du pays dans l’obscurité en plein jour.

L’éclipse solaire totale de 2027 est particulièrement attendue par la communauté scientifique. Un tel phénomène ne se produit que rarement sur une même région, et les chercheurs comptent sur cette occasion unique pour mener des études approfondies sur la couronne solaire, la couche extérieure du Soleil qui devient visible uniquement lors des éclipses totales. Cette couronne, composée de gaz ionisé à très haute température, intrigue depuis longtemps les astrophysiciens, car elle joue un rôle fondamental dans l’activité solaire et ses interactions avec la Terre.

Outre son intérêt scientifique, une éclipse solaire constitue toujours un événement fascinant pour le grand public. Le CRAAG prévoit d’ailleurs d’organiser des séances d’observation sécurisées pour permettre aux Algériens d’admirer ce phénomène rare en toute sûreté. Il rappelle néanmoins que l’observation directe du Soleil sans protection adéquate peut causer des dommages irréversibles à la vision. Il est impératif d’utiliser des lunettes spéciales dotées de filtres certifiés ou d’avoir recours à des dispositifs d’observation indirecte, comme la projection sur un écran.

Les éclipses solaires ont souvent été perçues avec crainte dans l’histoire, donnant naissance à de nombreux mythes et croyances à travers les cultures du monde entier. Dans certaines civilisations anciennes, elles étaient interprétées comme des présages divins, tandis que dans d’autres, elles étaient vues comme le résultat d’un combat cosmique entre les forces de la lumière et des ténèbres. Aujourd’hui, grâce aux avancées de l’astronomie, ces phénomènes sont mieux compris et suscitent davantage d’émerveillement que de peur.

Le CRAAG, en tant qu’institution scientifique de référence en Algérie, joue un rôle crucial dans la sensibilisation du public à ces phénomènes et dans le développement des compétences locales en astronomie. Ses efforts pour observer et documenter chaque événement astronomique témoignent de l’engagement du pays à suivre l’évolution des sciences spatiales. Avec l’émergence de nouvelles technologies et la mise en place de programmes d’observation plus sophistiqués, l’Algérie pourrait devenir un acteur clé dans l’étude des éclipses et d’autres phénomènes célestes.

L’éclipse partielle du 29 mars n’est donc qu’un prélude aux grands rendez-vous astronomiques à venir. Les prochaines années s’annoncent passionnantes pour les amateurs d’astronomie en Algérie, qui auront l’opportunité d’assister à des spectacles célestes d’une rare intensité. L’éclipse de 2027, en particulier, devrait attirer des scientifiques du monde entier, désireux d’étudier cet événement dans des conditions optimales.

Alors que le pays se prépare à ces phénomènes exceptionnels, les chercheurs du CRAAG continueront leur travail d’observation et de vulgarisation, permettant ainsi à un large public de mieux comprendre et apprécier ces instants où la nature nous rappelle l’immensité et la complexité de l’univers.

éclipse solaire en Algérie

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