L’Algérie marque un tournant décisif dans la modernisation de son système éducatif. Une mesure qualifiée de révolutionnaire vient d’être officialisée, promettant un véritable changement dans les écoles à travers le pays. L’Entreprise Nationale des Industries Électroniques (ENIE), fleuron de l’industrie technologique nationale, a annoncé le lancement imminent de la production de deux millions de tablettes électroniques destinées à équiper pas moins de 8.810 établissements éducatifs. Cette décision, en droite ligne du programme présidentiel pour l’éducation, illustre une volonté claire de faire entrer les écoles d’Algérie dans une nouvelle ère numérique.
C’est lors de la réouverture du showroom de l’ENIE, situé rue Hassiba Benbouali à Alger, que le président-directeur général de l’entreprise, Mohamed Abbes Bourassi, a rendu publique cette annonce. Il a précisé que la fabrication de ces tablettes débuterait au cours de l’année 2025. Une initiative d’ampleur nationale qui répond à une promesse gouvernementale et qui vise à équiper les écoles en Algérie de technologies modernes, au service d’un apprentissage plus interactif et plus fluide. Cette mesure est un prolongement logique des précédentes actions entreprises en 2022 et 2023, lorsque l’ENIE avait déjà livré du matériel numérique à plusieurs écoles à travers le pays.
Ce nouveau programme vise, à travers les écoles, à soulager les élèves du poids souvent excessif de leur cartable, mais aussi à rehausser les standards pédagogiques. Le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Sadaoui, a confirmé que cette vaste opération de généralisation de la tablette dans les écoles primaires d’Algérie s’inscrivait dans un objectif plus large : équiper au moins 50% des écoles du pays avec des outils numériques, en améliorant à la fois la qualité de l’enseignement et les conditions d’apprentissage, tout en les alignant sur les exigences des mutations technologiques globales.
L’ENIE, qui affiche un taux d’intégration locale de 30% dans la production de ces tablettes, ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise se dit prête à nouer des partenariats internationaux afin d’augmenter ce taux, garantissant à la fois une montée en compétence industrielle et une meilleure autonomie technologique. Dans les écoles d’Algérie, ces équipements auront donc une double valeur : éducative et stratégique.
Par ailleurs, l’entreprise explore déjà d’autres horizons technologiques. Mohamed Abbes Bourassi a évoqué la relance prochaine de la production de smartphones en Algérie, dès publication du cahier des charges correspondant. La perspective de l’introduction de la 5G dans le pays ouvre la voie à la fabrication d’appareils compatibles avec l’internet des objets, signe que l’ENIE ne limite pas son ambition aux écoles en Algérie, mais entend bien occuper un rôle de premier plan dans l’ensemble du secteur technologique national.
Outre les écoles, l’Algérie bénéficiera aussi des efforts de l’ENIE dans des domaines variés comme les équipements d’énergie renouvelable et les terminaux de paiement électronique. L’entreprise prévoit la production annuelle de 250.000 TPE, en partenariat avec une entreprise chinoise, avec pour objectif d’atteindre un taux d’intégration de 100% dans les trois prochaines années. Dans la foulée, elle participe également à des projets d’éclairage public, dont la dotation de la ville de Sidi Abdellah en appareils à énergie solaire.
Enfin, l’entreprise poursuit l’élargissement de son réseau commercial. La nouvelle salle d’exposition inaugurée à Alger marque le début d’une nouvelle stratégie marketing, qui prévoit l’ouverture de 15 points de vente dans des villes telles qu’Oran, Annaba, Sétif et Constantine, avant de s’étendre vers le sud du pays d’ici juillet 2025. Ces espaces permettront de présenter les produits de l’ENIE, dont les fameuses tablettes destinées aux écoles, contribuant à asseoir davantage la visibilité d’une entreprise déterminée à accompagner l’Algérie sur le chemin de l’innovation.